Initié en 2009, lorsque les provinces du nord du Burundi étaient frappées de plein fouet par la sécheresse, puis rendu effectif par le PAM en 2013, le programme des cantines scolaires a été une bonne voie de sortie pour les milliers d’enfants qui abandonnaient le chemin de l’école à cause de la faim.
Pour commencer, les derniers chiffres de la Direction National des Cantines Scolaires : mai 2018, 528 541 enfants étaient assistés par le programme sur un total de plus 2,4 millions d’enfants aux bancs de l’école préscolaire et fondamentale, soit une proportion de 21,9%. Et les écoles prises en charge, 703 : 108 dans la province Kirundo, 482 à Muyinga, 45 à Ngozi, 195 à Gitega, 100 à Bujumbura rural, 99 à Bubanza et 74 à Cibitoke.
A l’Ecofo Vumbi II de la province de Kirundo, victime des effets de changements climatiques à l’origine des crises alimentaires répétitives, les cantines scolaires ont beaucoup contribué dans la lutte contre les abandons scolaires : « Le programme a été initié à cette école lors de l’année scolaire 2016/2017. A l’époque, nous affichions 102 cas d’abandons scolaires. L’année suivante, nous n’en avons enregistré que 73 », précise Oscar Niyonzima, le maître responsable, avant d’ajouter que : « Lorsqu’il y’a des retards dans l’approvisionnement, les absences se multiplient et deviennent parfois la cause des échecs scolaires. »
Au niveau de la Direction Nationale des Cantines Scolaires, ils estiment aussi que le programme des cantines constitue un grand apport pour les familles démunies : « Le programme d’alimentation scolaire est officiellement reconnu comme étant une intervention essentielle pour assurer une éducation de qualité et lutter contre la malnutrition chronique et l’insécurité alimentaire dans le pays », note Liboire Bigirimana.
Par ailleurs, il fait savoir que « l’étape du programme en cours concerne l’élaboration d’une stratégie qui permettra de mobiliser les fonds nécessaires pour financer les cantines scolaires dans toutes les provinces du pays ».
