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La Chine au chevet des cantines scolaires via le PAM

Avec un quart de la couverture nationale, « nourrir tout enfant à l’école » reflète l’idéal du gouvernement burundais et ses partenaires dans le parcours vers l’apprentissage inclusif d’ici 2032. La République populaire de Chine apporte sa pierre à l’édifice avec 1,5 million de dollars américains.

Depuis 2008, le gouvernement burundais promeut l’éducation inclusive à travers le programme des cantines scolaires. Etant appuyé financièrement par le Programme Alimentaire Mondial (PAM en sigle), le projet couvre environ 700,000 écoliers des écoles fondamentales réparties dans les provinces de Bubanza, Bujumbura, Gitega, Cibitoke, Muyinga, Kirundo, Ngozi, Makamba et Ruyigi, soit un écolier sur 4 au vue de la cible qui est de 2,8 millions d’écoliers estimés par le ministère d’Éducation.

Pour atteindre son objectif de couvrir tout le territoire national en 2032, le gouvernement doit mobiliser des fonds importants auprès des partenaires au développement pour voir son idéal réalisé. Une mobilisation qui a porté des fruits puisque l’Agence chinoise de coopération internationale au développement (CIDCA en sigle), vient de contribuer avec une somme de 1,5 millions de dollars américains.

Une contribution précieuse

Ce 10 mai 2024, à l’école fondamentale de Buganda en province Cibitoke, le gouvernement du Burundi, via le ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, avec les différents intervenants dans le programme des cantines scolaires se sont joints pour saluer cette contribution de la république populaire de chine.

A cette occasion, Aurdino Mangoni, directeur pays du PAM au Burundi a fourni des détails sur cette contribution de la Chine : « Grâce à ce financement, le PAM a acheté environ 985 tonnes de maïs, 245 tonnes de pois cassés jaunes, et 19 tonnes de sel iodé qui permettront de nourrir 42,000 enfants des 57 écoles fondamentales reparties dans les provinces de Cibitoke, Bubanza et Bujumbura. »

Saluant l’intervention de la Chine dans ce programme, François Havyarimana, Ministre de l’Éducation et de la Recherche Scientifique, a rappelé que le gouvernement a identifié les cantines scolaires comme le plus grand filet de protection sociale pour les enfants vulnérables.

De son côté Zhao Jiangping, ambassadrice de la République Populaire de Chine s’est félicitée de la participation de son pays dans la promotion de l’éducation au Burundi : « La Chine est heureuse de soutenir les repas scolaires qui contribuent à l’amélioration de la nutrition des enfants, ce qui les aide à se concentrer sur leurs études pour obtenir de meilleurs résultats à l’école ».

Tout en saluant les efforts du gouvernement du Burundi et ceux du PAM, dans la mise en œuvre du programme des cantines scolaires, cette personnalité rappelle que l’avenir dépend de l’éducation : « Si vous pensez en mois, cultivez des céréales ; si vous pensez en années, plantez des arbres ; si vous pensez en siècles, éduquez vos enfants ».

Tous s’en réjouissent

Le programme des cantines scolaires a déjà donné des fruits satisfaisants. A titre illustratif, les recherches menées par l’Université Harvard sur le programme des cantines scolaires au Burundi prouvent que les écoles dotées des cantines scolaires enregistrent une augmentation de 5,1% des taux de réussite et une diminution de 3,6% des taux d’abandon par rapport à la moyenne nationale. Etant sur terrain, le directeur de l’ECOFO Buganda James Nirera, confirme cette assertion: « Depuis l’implantation de cette cantine à notre établissement, le taux d’inscription a augmenté tandis que les abandons ne s’observent plus et cela s’accompagne par une évolution du niveau de réussite chez les apprenants ».

Cette autorité scolaire s’accorde avec son élève Arlène Ndayisenga, huitième année, qui trouve que les repas scolaires a résolu plusieurs défis : « Nous sommes heureux que ce repas nous permette de gagner le temps qu’on aurait dépensé en allant nous restaurer dans nos familles respectives pour revenir poursuivre les études l’après-midi », ce qui fait croire que leurs parents sont aussi épaulés en quelque sorte. Selon Carême Bizoza, gouverneur de la province Cibitoke, le gouvernement devrait renforcer ses efforts pour faire bénéficier ce privilège de ration scolaire à toutes les écoles de son territoire : « Car nous avons 66870 élèves qui sont nourris sur 184792, soit un taux de 36,1%. »

Notons que le programme de ration scolaire rentre dans la promotion de la bonne santé à travers une nourriture saine et équilibré. Cela fait partie des implications du PAM pour appuyer les coopératives dans la production et fortification des produits de qualités destinés à nourrir les enfants dans les cantines scolaires.

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