Longtemps sans accès à de l’eau potable, les habitants de Rumonge bénéficient désormais d’un réseau d’eau potable qui dessert environ 1 600 ménages, des écoles, des centres de santé et même un abattoir moderne, le tout grâce au financement du Fonds Japonais planifié et exécuté par l’UNICEF Burundi à travers son programme WASH. Une initiative qui a considérablement amélioré leur qualité de vie en réduisant les risques de maladies hydriques.
Le projet de construction du réseau d’alimentation en eau potable Mugweji-Gatete-Mutambara, financé par l’UNICEF Burundi, a permis aux habitants de Rumonge de bénéficier d’un approvisionnement en eau potable fiable. Ainsi, le système d’alimentation en eau potable du projet est désormais viable pour une population totale d’environ 11.500 habitants, avec des points d’eau potable en nombre suffisant pour les villages de paix de Kayange en zone Mutambara. De plus, le marché de Gatete et l’abattoir moderne de Mutambara sont raccordés à un réseau d’eau potable.
Ce projet de construction du réseau d’alimentation en eau potable avait pour objectif principal une augmentation significative de la couverture en eau potable de la commune Rumonge, en visant en particulier les ménages et collectivités situés le long de la RN3 et les villages de Kayange.
Selon Sadara Ndabaniwe, chargé des infrastructures au sein de l’ONG COPED et coordinateur de ce projet: « Cet objectif a été atteint à travers la mobilisation d’un débit d’eau potable suffisant, la construction d’ouvrages hydrauliques et la sensibilisation des populations bénéficiaires pour une appropriation totale de l’adduction » indique-t-il.
Assurer la durabilité du projet
Pour garantir la durabilité du projet, il est essentiel de mettre en place une gestion rigoureuse de l’eau et des réseaux existants. Bien que la zone du projet dispose déjà de cinq réseaux installés, il est crucial d’assurer un contrôle strict de l’action des fontainiers par le biais de la Régie communale. Cette dernière doit être dynamique et bien équipée afin de maintenir le bon fonctionnement du système d’alimentation en eau potable.
Par ailleurs, les bénéficiaires du projet d’adduction d’eau potable dans la localité de Mutambara, où se trouvent des sites de déplacés, plaident en faveur de l’augmentation des points d’eau. Aline Niyogusenga, mère de trois enfants vivant sur le site de déplacés Mutambara 2, demande que chaque partie du site dispose de son propre point d’eau: «De nouvelles familles vulnérables et/ou réfugiées arrivent chaque jour du camp de Tanzanie, et bien que la couverture humanitaire en vivres soit plutôt bonne, il est nécessaire d’accroître les points d’eau pour répondre aux besoins croissants de la population.»
L’on notera que depuis 2019, 371.000 personnes à travers le Burundi ont bénéficié d’un approvisionnement durable en eau grâce à l’UNICEF.
