Au Burundi, la recherche sur le riz s’est beaucoup focalisée sur les variétés adaptées aux différentes écologies du pays : basse altitude (plaine de l’Imbo, dépressions du Kumoso), moyenne altitude (Gitega, Karusi et Ngozi), a confié à l’ABP, Dr Privat Ndayihanzamaso, responsable de la composante recherche sur les maladies ravageuses des cultures à l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU).
Selon Dr Ndayihanzamaso, environ 100 variétés de riz ont déjà été homologuées par les chercheurs de l’ISABU depuis que le riz a été introduit au Burundi en 1890. Cependant, les variétés vieillissent et sont remplacées par d’autres, améliorées à l’ISABU.
Actuellement, il ne subsiste qu’environ 20 variétés cultivées sur le territoire national, améliorées après vieillissement.

Une dizaine de variétés de riz sont cultivés à moyenne altitude, contre 5 variétés en basse altitude. Deux variétés de riz aux qualités aromatiques à savoir « Buryohe » et « Super » sont actuellement préférées, bien qu’elles soient très anciennes et très peu productives, d’après le chercheur.
Pour ce qui concerne les variétés bio fortifiées, une seule variété est disponible tandis qu’on répertorie
deux variétés tolérantes à la sécheresse. Quant au au riz hybride importé depuis la Chine, huit variétés ont été homologués par le ministère chargé de l’agriculture.
Pourtant, le chercheur considère que la recherche au Burundi ne maîtrise pas bien cette nouvelle technologie, puisqu’ on ne peut pas la reproduire au niveau local.
S’il note « la peur de la dépendance dans la recherche« , le Dr Ndayihanzamaso appelle à la maîtrise de la technologie en matière de production de semences de riz hybride, « ce qui permettra de développer d’autres variétés propres.«
