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Absence des toilettes publiques dans la ville de Bujumbura : une triste réalité

La mairie abritait 1,225 million de personnes en 2021, sur une superficie de 127 km², soit une densité de 9.645 habitants par km². Ne pas avoir un lieu public où se soulager en dehors des marchés n’est pas compréhensible…

« Ailleurs, des latrines publiques sont érigées dans des endroits où se rencontrent beaucoup de personnes, que ça soit près des marchés ou sur des routes pour permettre à ceux qui le souhaitent de se soulager », lâche B. D., rencontré en plein centre-ville de Bujumbura.

Mais, déplore-t-il, les toilettes publiques ne se trouvent que près des marchés et galeries à Bujumbura : « Même celles-là ne sont pas suffisantes malgré le prix de 200 à 300 Fbu pour y accéder. » Du coup, pour se soulager, certains attendent d’être chez eux après les heures de travail, d’autres, surtout les usagers de la voie publique, déversent à chaque coin de rue urines voire matières fécales, malgré les appels de l’autorité administrative contre cette pratique.

Pourtant, le Mairie de la ville de Bujumbura avait annoncé en juin 2021 le programme de construction des toilettes publiques dans la foulée de la campagne de démolition des constructions ne respectant pas le tracé des voies publiques.

Disproportion entre latrines et demandeurs

L’insuffisance de latrines est confirmée par Kaunda Iddy, commissaire du marché de Kinama : «  2000 stands occupent actuellement notre marché pour 3 blocs de toilettes seulement. Chaque bloc contient 5 lieux d’aisances pour les femmes et 5 autres pour les hommes. » Ce qui reste insuffisant, concède-t-il, vu le nombre de personnes qui exercent le commerce et qui y passent plusieurs heures de travail variant entre huit et dix heures par jour, sans parler des clients et autres visiteurs.

Propos corroborés également par Joseph Dukundane, commissaire du marché dit « Chez Sion » qui dispose entre 2800 et 3000 stands : « Clients et passagers passent ici toute la journée et ont besoin de se soulager deux ou trois fois par jour, d’autres latrines s’avèrent nécessaires. »

Ce reportage a été effectué par Willy Frid Irambona, en stage au sein du Magazine Jimbere, dans le cadre du dossier sur le suivi des mesures de salubrité et de sécurité prise en Mairie de Bujumbura.

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