L’Institut Français du Burundi accueillait au soir de ce 23 juillet 2019 le vernissage du recueil de l’ancienne journaliste et militante des droits de l’enfant Christine Ntahe. Une occasion de rendre hommage aux pionnières de la paix au Burundi, et souligner l’importance de la promotion du livre à travers le pays que coordonne le Magazine Jimbere
Il y avait eu le lancement du recueil, en mars dernier. Cette fois-ci, il s’agissait de présenter officiellement la version kirundi de l’ouvrage, imprimée à 2.500 exemplaires grâce au financement de la Coopération Suisse et de l’Union Européenne, auxquels s’ajoutent 2.000 copies de l’original (en français), réimprimées grâce au soutien helvétique.

Cédrine Beney: « J’en profite aussi pour saluer les médias burundais, en particulier le Magazine Jimbere, pour leur contribution à la consolidation de la paix au Burundi «
Commentant ce projet, Cédrine Beney, la Directrice du Bureau de la Coopération suisse au Burundi s’est félicité du travail de l’auteure du recueil, Christine Ntahe: « Les femmes qui vous ont fait confiance et se sont confiées à vous, nous ont offert un cadeau magnifique rempli de paix et d’amour qu’il s’agit maintenant de partager dans tout le Burundi. Qu’elles en soient chaleureusement et sincèrement remerciées ».
Un texte qui rappelle, selon Mme Beney, que « la participation des femmes est essentielle dans la gestion de la cité, tant en Suisse, au Burundi qu’ailleurs dans le monde… Mais en fait, chaque citoyen, peu importe son sexe ou son origine, peut jouer un rôle essentiel et participer à la construction de son pays ».
Et de se féliciter avoir trouvé la semaine dernière, avec son équipe, des copies du recueil à Kayanza « sur le bureau des autorités, qui nous ont dit l’avoir beaucoup apprécié. Nous espérons qu’il en sera de même dans les autres provinces du pays ».
Pour @WolframVetter, l’Ambassadeur de l’Union Européenne dont le mandat tire à sa fin, "le financement de ce livre [traduction du recueil de Mme Christine Ntahe en kirundi, ndlr] est une des meilleures actions que l’@UEauBurundi ait pu soutenir pendant mon séjour au @Burundi" pic.twitter.com/23tHINx3Wg
— Jimbere (@JimbereMag) July 26, 2019
Le Président de la CVR s’est aussi félicité de la publication du recueil: « La connaissance de la vérité passe par le travail de plusieurs acteurs. Le travail de Christine Ntahe permet de mettre le projecteur sur l’action de ces femmes pour la paix, et qui sont au final des modèles dans la société burundaise dès leur vivant ».
Inspirer la jeunesse
Pour Wolfram Vetter, l’Ambassadeur de l’Union Européenne dont le mandat tire à sa fin, « le financement de ce livre est une des meilleures actions que l’UE ait pu soutenir pendant mon séjour au Burundi ». Et de souligner que « cet ouvrage est la preuve que les fils et filles du Burundi peuvent toujours cohabiter en paix. Je garderai cette image des Burundais, toutes ethnies confondues, qui se battent contre l’exclusion et qui jettent les ponts pour le dialogue ».
Un avis que partage Marc Mertillo, Premier conseiller de l’Ambassade de France au Burundi: « J’espère que ce livre qui invite à un véritable devoir de mémoire permettra de sensibiliser les jeunes burundais sur l’importance de l’entente mutuelle, évitant d’autres conflits à l’avenir ».
Le vernissage du recueil de Christine Ntahe à l'@Ifburundi a été l'occasion de projeter une vidéo résumant les réactions des citoyens burundais sur le recueil, dans les provinces du #Burundi, mais aussi de présenter quelques héroïnes de l'ouvrage et qui sont encore en vie pic.twitter.com/agwSTHqi6Y
— Jimbere (@JimbereMag) July 26, 2019
L’auteure de l’ouvrage, Christine Ntahe a notamment préféré revenir sur la tournée de présentation du recueil à travers le Burundi que mène une équipe coordonnée par le Magazine Jimbere: « A travers tous nos débats publics, les témoignages de nos héroïnes touchent les audiences. Quand elles rappellent comment elles ont affronté les insultes, la suspicion, le rejet partiel ou total des leurs, alors qu’elles tentaient d’exorciser le pays des démons aux appétits de sang de leurs frères, c’est toute une fresque de l’histoire récente du Burundi qui revient en mémoire des Burundais ».
A la Coopération Suisse, Mme Ntahe a exprimé la gratitude pour le soutien à son travail: « En permettant que les débats publics autour du recueil soient filmés, archivés, et que le recueil soit réimprimé en français, vous offrez aux lecteurs en milieux urbains et à une grande partie de la diaspora burundaise, l’occasion de comprendre mieux l’histoire de leur pays, et de célébrer le courage humain sous le visage de la femme burundais, ce qui est plutôt rare ».
