Un plan de riposte pour 42 milliards de BIF

Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le SIDA a annoncé la validation d’un plan national de riposte contre la variole du singe (Mpox) auquel il va se référer pendant 6 mois avec possibilité de mise à jour. Le point.
C’est un plan qui coûte autour de 42 milliards de BIF l’équivalent d’à peu près 14 millions de dollars. Selon Dr Lydwine Baradahana, Ministre en charge de la Santé, ce plan de riposte est bâti sur 7 piliers qui sont nécessaires dans la lutte contre le Mpox.
Il s’agit notamment de la surveillance de la maladie, de la prise en charge, de la communication, de l’éducation envers la population, du suivi des malades, du diagnostic au laboratoire et la coordination pour la riposte. « C’est un plan est couteux. Ce document va nous aider de mobilisation des ressources nécessaires pour répondre à cette maladie. »
Et d’annoncer que le Ministère de la santé bénéficie déjà des soutiens de la part des partenaires techniques et financiers au développement de la santé notamment l’OMS, l’UNICEF, le MSF : « Les hôpitaux nationaux et l’USAID fournissent les réactifs. Depuis que la déclaration de la maladie le 25 juillet, nous avons déjà bénéficié de beaucoup d’appuis. »
Riposte oui, mais conscientisation d’abord !
D’après elle, le gouvernement du Burundi a également utilisé le budget qui était prévu pour les urgences au niveau de l’INSP dans la direction du COUSP, centre des opérations des urgences au niveau du Burundi. « Maintenant le gouvernement vient de rendre disponible un budget conséquent autour de 2 milliards pour nous aider à combattre cette maladie ».
Cet argent sera dépensé pour le carburant pour les missions d’investigation, de prélèvement, de supervision, pour les ambulances qui vont faire la référence et contre référence des malades et faciliter l’isolement. Ce budget achètera également le kit nécessaire pour la pulvérisation dans les ménages et la collation du personnel.
En attendant tout ce dispositif, Lydwine Baradahana rappelle à tout le monde la gravité de la variole du singe : « C’est une maladie hautement contagieuse. Il faut se laver les mains avec de l’eau propre et du savon et se désinfecter, éviter la promiscuité au niveau des églises, du marché, des écoles. Observer ces mesures préventives simples va nous aider à couper la transmission et propagation de cette maladie ».
Et de mettre en garde : « La prise en charge de cette maladie est très coûteuse quand le malade est dans un stade sévère où il présente beaucoup de plaie et des complications au niveau de la bouche, des autres organes internes au niveau des yeux. » Aux malades et autres cas suspects, la Ministre exhorte de se rendre à l’hôpital ou auprès d’une structure de soin la plus proche sans attendre l’aggravation de la maladie.
Une maladie en constante mutation et progression
Pour rappel ; le virus Mpox a été isolé pour la première fois en 1958, au sein d’une colonie de singes à Copenhague, au Danemark. Ces singes présentaient des lésions cutanées qui évoquaient la variole humaine. D’où le nom de variole du singe, attribué à cette maladie. Elle a été observée pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo (RDC) et est désormais endémique en Afrique centrale et de l’Ouest.
Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) avait annoncé début août que le Comité des Représentants Permanents (COREP) de l’Union Africaine (UA) a approuvé d’urgence un montant de 10,4 Millions USD provenant des fonds COVID afin de soutenir les efforts déployés pour continuer de lutter contre l’épidémie de Mpox à travers le continent.
« De janvier à juillet 2024, un total de 15,074 cas de Mpox (2 853 confirmés ; 12 221 suspects) et 461 décès (un taux de létalité de 3,06 %) ont été signalés dans douze (12) États membres de l’UA. Cela représente une augmentation de 160% des cas et de 19% des décès en 2024 par rapport à la même période en 2023 », a précisé l’organisation continentale dans un communiqué publié le 02 août 2024.
