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Réinventer le monde par l’art, un pari réussi par les enfants

L’Unicef Burundi, l’Union européenne, les ambassades d’Allemagne, de Belgique et de France s’associaient ce 20 novembre, à l’IFB, pour donner l’occasion aux enfants de réinventer le monde par des dessins de création, en marge de la 31ème célébration de la journée de l’enfance.

Tout se passe dans l’espace réservée à l’exposition, à l’IFB (Institut Français du Burundi). 34 créations faites par des enfants pris en charge par 8 organisations (SOJPAE, Saint Kizito, Terres des hommes, AVSI, SAD, Bibliothèque sans frontières, Fondation Stamm, Association des femmes Juristes) y sont exposées. Un bon décor, et la diversité des dessins embellit les lieux, « Un vernissage réussit », s’accorderont tous les invités.

Un bon spectacle certes, mais le gros du travail à louer, comme l’indique Donaig Le Du de la section communication à l’UNICEF Burundi, a été l’imagination, l’art, qui coule dans les veines des enfants, auteurs des chefs-d’œuvres qui poussent à réfléchir et à méditer sur leur capacité de penser, d’acter, et de visionner un monde meilleur, exempté de toute violence à l’encontre des enfants.

Ainsi, dans la diversité de leurs créations, les enfants ont su toucher sur tous les aspects qui forment l’ensemble de leurs droits : la santé, l’éducation, les divertissements, l’environnement, la famille, la protection contre les violences de tout genre….

Azonto Ndayishimiye, vieux de seulement 16 ans, exposait 2 dessins, dont l’un illustrait une lampe, signe de la lumière qui illumine un nouveau et beau monde, tandis que l’autre montrait un enfant dans les mains sûres d’un adulte.

Pour ce jeune adolescent, son rêve est de voir un monde dans lequel les enfants ont accès à l’affection et l’amour, qui leur garantiront un environnement sain, protecteur de toutes sortes de violences.

La responsabilité des adultes, un meilleur pont pour la réussite des enfants

John Agbor, Représentant l’UNICEF au Burundi, indiquera que les adultes sont les moteurs cruciaux pour que les enfants puissent avoir des racines qui leur permettent de bien pousser le plus loin possible.

Evoquant surtout la période délicate que vit le monde actuellement, avec la pandémie de Covid-19, les enfants doivent avoir, insiste-t-il, plus de motivation pour qu’ils puissent voir au-delà des problèmes au quotidien, et penser à trouver des solutions allant vers la reconstruction d’un monde bien meilleur, d’où d’ailleurs l’idée de réinventer le monde via des dessins.

Ignace Ntawembarira, du département de l’enfant et la famille au ministère en charge des droits de la personne humaine et du genre abonde dans le même sens. Selon lui, les enfants sont les premières victimes de la pandémie de Covid-19 : « Les changements de comportement pour la prévention contre ce fléau les affectent beaucoup. En cas de confinement, ils sont mentalement plus exposés que les adultes sans oublier les décès des parents qui les rendent orphelins avec les conséquences qui s’en suivent. »

Et de proposer que l’enfant soit au centre des préoccupations de chaque adulte afin de rendre la succession et la projection du monde bien meilleures.

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