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Incendie au Win Club : un drame dévastateur

Le 27 septembre 2024, un incendie s’est déclaré au Win Club, un resto-bar situé derrière le siège de Jimbere Magazine à Bujumbura. Le bilan provisoire fait état d’un mort et un blessé, alors que le resto-bar Win Club est parti en fumée

Alors que les journalistes étaient absorbés par leur travail dans la salle de rédaction, une des coordinatrices des projets au sein de Jimbere a brusquement interrompu leur concentration en criant au feu.

Dans la panique, l’équipe s’est précipitée pour débrancher ordinateurs et autres équipements. La situation est devenue encore plus alarmante lorsqu’une femme a gravi les escaliers, frappant à la porte arrière en pleurs. Un journaliste a ouvert, découvrant la femme accompagnée par un gardien tenant un bébé d’au moins trois mois dans ses bras, les yeux rougis par la fumée qui envahissait les lieux. Win club est alors en flamme.

Des témoignages…

En quête d’informations, un journaliste a voulu savoir la cause de cet incendie tragique. Du personnel d’un centre optique qui jouxtait Win Club aux travailleurs du restaurant à l’intérieur du même bâtiment, tous s’accordent à dire que ce sont des étincelles provenant des soudures qui ont embrasé des restes de matelas et autres chiffons placardés contre les murs pour insonoriser la salle qui seraient la source de cet incendie. Les tentatives d’éteindre le début du feu avec un seau rempli d’eau aurait précipité la catastrophe.

Selon les mêmes témoignages, « un membre du personnel du centre optique a joint son patron sur le téléphone, et ce dernier l’a mandé de récupérer l’argent à la caisse. Il a été piégé par les fumées, et le feu l’a englouti, rendant l’âme sur le coup. »

L’intervention des pompiers…

Une vingtaine de minutes après le début de l’incendie, les secours sont arrivés sur les lieux avec deux véhicules anti-incendie et des camions citernes remplis d’eau. Les pompiers ont commencé à combattre le feu, mais la situation était déjà critique. Le patron du centre optique opérant sur place, ayant appris que son employé était toujours à l’intérieur, a tenté de pénétrer dans les flammes pour voir s’il pouvait le sauver. La police lui a naturellement refusé le passage.

Après un travail intense des pompiers qui a duré près de trois heures, le feu a été maitrisé mais hélas le mal était fait, car les pompiers ont découvert dans les décombres le corps sans vie de l’agent du centre optique. Il a été transporté à l’arrière d’un véhicule à double cabine vers une morgue d’un des hôpitaux de la mairie de Bujumbura.

Sur place, une scène déchirante : la femme du défunt, des sœurs, des frères, et autres exprimaient leurs douleurs de manière désespérée, se recroquevillant à même le sol, pleurant et se frappant tantôt sur les fesses tantôt sur la tête, alors que d’autres brandissaient les bras en l’air, les yeux rivés au ciel, implorant l’Omnipotent.

Dans son intervention, Anicet Nibaruta, directeur général de la protection civile présent sur les lieux, a encouragé la population à se doter d’appareils extincteurs, à souscrire à des assurances et à apprendre les gestes de premier secours qui pourraient leur être utiles en cas de tels drames.

Appel à l’amélioration des interventions de secours…

Il a ensuite souligné les défis auxquels son équipe est confrontée, notamment l’insuffisance de véhicules anti-incendie, de camions citernes, d’ambulances et du personnel pour intervenir efficacement lors d’incendies.

Il a également appelé les habitants à prévoir des passages dans leurs constructions pour faciliter l’accès des secours : « Au Win Club, l’absence de passage direct a compliqué les efforts des pompiers, qui ont dû stationner leurs camions sur le Boulevard de l’Uprona pour éteindre l’incendie. »

Enfin, il a exhorté la population à composer le numéro vert 113 de la protection civile en cas d’urgence, afin d’assurer une réponse rapide et efficace.

Cet incendie tragique rappelle l’importance de la sécurité incendie et des précautions nécessaires pour protéger les vies humaines et les biens.

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