Le Président Évariste Ndayishimiye a inauguré, ce 24 juin 2025, la centrale hydroélectrique de Jiji en province Bururi. Couplée à celle de Mulembwe en cours d’achèvement, elle portera à 49,5 mégawatts la capacité installée, pour une production annuelle estimée à 235 gigawattheures.

Cette cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs hauts responsables nationaux et des représentants des partenaires au développement ayant cofinancé le projet. L’événement marque une étape cruciale dans la stratégie du pays visant l’autosuffisance énergétique, tout en envoyant un signal fort en faveur d’un climat attractif pour les investissements durables.
La centrale de Jiji, associée à celle de Mulembwe en cours de finalisation, représente une capacité installée totale de 49,5 mégawatts, avec une production annuelle estimée à 235 gigawattheures d’énergie propre.
Ensemble, ces deux infrastructures fourniront de l’électricité à environ 15 000 foyers, 7 000 entreprises et 1 700 installations industrielles.
Ce gain en capacité permettra d’élargir significativement l’accès à l’électricité pour des milliers de Burundais, tout en dynamisant des secteurs clés tels que la santé, l’éducation, l’agro-industrie et les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Lors de son discours de circonstance, le chef de l’État a souligné l’importance de cette avancée : « L’année 2025 marque une nouvelle ère dans le développement énergétique au Burundi. Tout comme l’eau est essentielle à la vie, l’énergie est cruciale pour le développement. Je suis convaincu que cette nouvelle source d’énergie permettra aux entreprises de croître et de valoriser les productions issues de nos différents secteurs.»
Un projet soutenu par de solides partenariats internationaux

D’un coût total de 320 millions de dollars américains, la construction des deux centrales a été rendue possible grâce à la coopération entre le gouvernement du Burundi et ses partenaires au développement, à savoir la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque mondiale (BM), et l’Union européenne (UE).
Pascal Yembiline, responsable pays de la BAD au Burundi, a salué un projet aligné avec les priorités stratégiques de l’institution : « La Banque africaine de développement est fière d’avoir contribué à ce projet structurant. Nous sommes convaincus qu’il renforcera l’accès à une énergie fiable et abordable, moteur d’un Burundi prospère. »
De son côté, Edward Claessen, chef du Hub régional de la BEI pour l’Afrique de l’Est, a souligné l’impact environnemental du projet : « Il s’agit d’un projet d’énergie renouvelable qui réduit la dépendance aux combustibles fossiles. Notre financement s’inscrit dans la stratégie de l’UE pour des infrastructures propres et durables en Afrique. »
Selon Hawa Cisse Wagué, représentante de la Banque mondiale, l’impact est autant économique que social : « Cette infrastructure n’est pas comme les autres. Elle est un levier fondamental pour l’industrialisation, la création d’emplois et l’amélioration de l’accès à l’énergie. »
Quant à Elisabetta Pietrobon, ambassadrice de l’UE au Burundi, elle a rappelé l’engagement constant de l’Union européenne : « L’énergie est une priorité cardinale dans notre coopération. C’est pourquoi l’UE a soutenu ce projet depuis ses prémices jusqu’à sa mise en service. »
Vers une transformation durable du paysage économique
Les partenaires au développement ont unanimement réaffirmé leur volonté d’accompagner le Burundi dans sa transformation structurelle, dans la perspective de sa vision stratégique : devenir un pays émergent à l’horizon 2040 et développé d’ici 2060.

Dès la phase de construction, le projet a permis la création de centaines d’emplois et a stimulé l’économie locale, tout en renforçant les compétences techniques des communautés avoisinantes. Désormais opérationnelle, la centrale ouvre un nouveau cycle de développement, non seulement dans le secteur énergétique, mais aussi dans d’autres domaines clés.
Grâce à une énergie plus stable, accessible et abordable, les petites et moyennes entreprises bénéficieront de meilleures conditions pour croître, générer de l’emploi et contribuer à la croissance du pays. Par ailleurs, la fiabilité accrue du réseau électrique renforcera la confiance des investisseurs, qu’ils soient burundais ou étrangers.




