Pax Christi International, en partenariat avec “Horana Iteka VMIA”, a organisé du 25 au 27 avril 2024 à Ruyigi, un séminaire de formation auprès de 20 jeunes mères célibataires du diocèse Rusengo. La même séance s’est reproduite du 4 au 5 mai pour 10 filles dont certaines mères célibataires à Bujumbura. Le point.
Les thématiques abordées lors de ces séances de formation portaient sur la non-violence active, la guérison des traumatismes, la construction de la paix, les compétences en communication, le leadership et l’entrepreneuriat.
Grâce à cette nouvelle connaissance et à cet ensemble de compétences, confie Dieudonné Serukabuza, coordinateur régional de PCI Afrique, les participants sont désormais équipés pour diffuser leurs apprentissages auprès d’autres jeunes de leurs communautés respectives.
Coté bénéficiaires, l’optimisme est de mise. Key Delicia Manirakiza, l’une des mères célibataires ayant reçu ces enseignements, témoigne : « J’ai appris la manière de vivre avec les autres en harmonie en pardonnant autres sans toutefois oublier, le type de langage à tenir pour une communication non violente et l’élaboration d’un projet pour une autonomie financière et surtout comment rester active. »
Même son de cloche chez Dorine Inamahoro qui salue en premier lieu ce cadre d’échanges offerts à ces mères célibataires vivant en province : « Au-delà des enseignements reçus, nous avons exprimé nos préoccupations en toute quiétude. »
Cheminer avec les autres pour aller loin
Coté formation, elle salue particulièrement la session sur l’entreprenariat : « Cela m’a ouvert les yeux sur mes capacités et le sens que je veux donner à ma vie. Désormais, avec un peu de capital je peux m’investir dans un projet et en vivre. »
Anitha Niyogusengwa, également bénéficiaire de cette formation, salue de son côté, les leçons apprises pour essayer de contrôler la colère et changer son caractère pour bien communiquer avec les autres comme par exemple le langage giraffe. En peu de mot, confie-t-elle non sans enthousiasme, cette formation a été une source d’inspiration pour elle et les autres car désormais, elles sont conscientes que si une personne veut aller vite, va seule. Mais si elle veut aller loin, elle chemine avec les autres.
En plus de ces séances, les bénéficiaires recevront, courant mai, un soutien financier pour lancer leurs propres projets, ce qui favorisera l’autosuffisance et facilitera l’éducation de leurs enfants.
Pour rappel, ces séances font suite à celles qui s’étaient tenues l’année passée auprès de 18 jeunes filles, qui ont ensuite bénéficié d’un financement de la part de l’association Horana Iteka VMIA pour débuter de petites activités génératrices des revenus, un financement rotatif précise Bénite Irabasumba, présidente de ladite association. Et de conclure : « Nous sommes satisfaits du pas franchi car les retours sont encourageants. »
