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Francine Niyonsaba, le cyclone des médailles

« Le tigre ne proclame pas sa tigritude… il bondit sur sa proie et la dévore ! » – Wole Soyinka.

Francine Niyonsaba célébrant sa victoire dans la finale du 800 m féminin lors de la 4ème journée des Championnats du monde en salle de l’IAAF, à l’Arena Birmingham le 4 mars 2018 à Birmingham, en Angleterre.

Vous avez certainement reconnue la célèbre citation du Prix Nobel nigérian de la littérature (1986). L’athlète international Francine Niyonsaba l’applique bien à la lettre. En effet, cette « assoiffée » des titres n’a pas eu besoin de s’annoncer, mais plutôt, elle s’est présentée en impératrice.

Depuis les compétitions inter-scolaires qui l’ont révélée jusqu’aux épreuves internationales, cette prédatrice rafle tout sur son passage – seule Caster Semenya, la sud-africaine, lui est toujours une énigme. Mais, qui est cette vedette ?

Une perle précoce 

Francine est issue d’une famille modeste des montagnes de Nkanda-Kayongozi. Nous sommes dans la province Ruyigi, nord-est du Burundi. Contrairement à la plupart de ses pairs, cette perle des pistes d’athlétisme international n’est pas un produit d’une école de renom en la matière. Passionnée par ce sport et animée d’un esprit de compétitive, c’est une self-made qui a bien forcé les portes de son destin.

Révélée dans les compétitions interscolaires, elle est aussi vite repérée par l’AMABU (Association Municipale d’Athlétisme de Bujumbura) qui la lance sur la scène nationale où elle ne va pas tarder à s’imposer. 2012, au cours de sa première sortie internationale à Kampala, elle décroche un bon chrono qui lui permet de participer aux Championnats d’Afrique d’athlétisme tenus au Bénin.

Surprise : inconnue sur la scène continentale, elle laissera tout le monde ébahi en remportant la finale de la compétition le 1er Juillet 2012, coïncidant aux commémorations du 50ème anniversaire de l’indépendance du Burundi. « Je n’ai jamais vu une telle révélation », fut les premiers mots d’Yves Pinaud, un des journalistes français qui couvrait l’évènement. C’est le début de l’« ère Niyonsaba ». 

Au cours de la même année, l’« antilope burundaise » va participer dans plusieurs autres compétitions : Jeux olympiques d’été à Londres, Herculis Meeting de Monaco et à l’IAAF Diamond League de Bruxelles. Dans chacune de ces compétitions, elle sera exceptionnelle. Depuis, c’est la reine des pistes du 800m derrière Caster Semenya, sa véritable concurrente.

Médailles
● 2012: médaille d’or aux Championnats d’Afrique d’athlétisme au Bénin, médaille d’argent à l’Herculis Meeting de Monaco et médaille d’argent à l’IAAF Diamond League de Bruxelles.
● 2013: médaille d’or à l’IAAF Diamond League de Shanghai, au Meeting d’Eugène et de Paris.
● 2015: médaille d’or des 800m au Meeting de Padou
● 2016: médaille d’or des Championnats du Monde en salle à Portland, médaille d’argent à l’IAAF Diamond League de Rabat, médaille d’argent aux Jeux olympiques de à Rio de Janeiro.
● 2017: médaille d’argent aux Championnats du Monde à Londres
● 2018:-médaille d’or aux Championnats du monde en salle à Birmingham médaille d’argent aux Championnats d’Afrique d’athlétisme.

Records personnels
● 2017: record de 1min 55’ 47’’ en plein air réalisé sur le 800m à Monaco
● 2018: record de 1min 58’ 31’’ en salle réalisé sur le 800m à Birmingham

Titre honorifique
● 2O16: porte-drapeau de la délégation sportive burundaise aux jeux olympique

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