Pendant cette crise mondiale sanitaire, la limitation de la propagation du virus, même chez les plus jeunes, reste de rigueur. Les voyages d’été entravés par la fermeture des frontières, la situation s’empire avec la diminution des effectifs dans les camps d’encadrement en vacances.
Les vacances de cet été s’annoncent avec la réduction des places dans bon nombre de structures collectives d’encadrement des enfants en mairie de Bujumbura. Une situation difficile pour à gérer pour les parents.
Des places limitées …
«Avec le nouveau Coronavirus, l’organisation des activités des grandes vacances a été inédite. On ne savait pas si on pouvait organiser le camp d’été. Mais, après concertation avec les parents et notre équipe, l’accord était de réduire les places à 20 enfants par tranche d’âge (18mois à 3 ans, 4 à 6 ans et les 7 à 12 ans) pour respecter les gestes barrières, et protéger les enfants. Nous sommes désolés pour tous ces parents qui comptaient sur nous pour cet été », commente la chargée de la communication chez les Petits Solidaires.
Une décision accompagnée par le strict lavage des mains des enfants à l’entrée du camp aidé par un grand solidaire (adulte) portant un masque ainsi que la réorganisation des horaires pour éviter l’afflux des parents venant récupérer leurs enfants. Cette stratégie n’est pas isolée, au Centre Jeunes Kamenge, la prévention est également marquée par les différents points de lavage. Et même si les activités continuent de tourner à leur train normal sur les terrains, dans la bibliothèque et les différentes salles jeux, le grand évènement du camp de travail de juillet- août qui rassemblait plus de 500 jeunes ne sera restreint que pour 240 jeunes.
Jouer et ses nouvelles règles
Au-delà de la réduction de la capacité d’accueil à 12 enfants par encadreur, à l’école de karaté Zanshin, les enfants apprennent à jouer tout en respectant la distanciation. Certaines techniques impliquant le rapprochement ont été rayées, comme le Kumité et le self-défense en karaté. « Nous proposons aux enfants des jeux qui leur permettent de s’amuser et d’éviter le plus possible de contact direct comme le tennis de table, le badminton, la motricité gymnastique, … ».
Malgré tout cet engagement des camps d’encadrement des enfants face à la crise sanitaire, certains parents qui n’ont pas eu de places s’inquiètent du déroulement des vacances pour leurs enfants. « Les encadrements du quartier qui permettaient à mes enfants de faire de nouvelles connaissances et d’apprendre de nouvelles choses ont été annulées. Je suis dans une impasse », confie Clarisse, une mère vivant à Ngagara.
Avec la crise sanitaire, les millions d’enfants en vacances à Bujumbura, mais aussi à l’intérieur du pays, risquent de voir leur moment préféré prendre une tournure moins plaisante.