YELI (Youth Empowerment and Leadership Initiative) a visité, l’association Twuzuzanye de la colline Cirisha en commune Isare en province Bujumbura, le 13 février dernier. Une occasion d’évaluer le pas franchi dans leur collaboration.
Cette visite a débuté par la plantation de 100 bambous par les membres de l’association Twuzuzanye en collaboration avec les membres de Yeli sur la colline de Cirisha, où une partie s’est récemment effondrée. Virent ensuite de petits sketchs autour des thématiques en rapport aux conflits liés à la terre qui s’observent sur cette colline, et un quiz où ceux qui répondaient correctement aux questions recevaient des prix.
Après ces activités, les habitants venus assistés à cette visite ainsi que les membres de l’association Twuzuzanye de Cirisha, ont exprimé leur profonde gratitude envers les organisations Cord et Yeli pour leur aide dans la mise en œuvre du mini-projet ‘‘Rwaruka Turiho’’ qui contribue au renforcement de la résilience des jeunes pour participer à la capitalisation de la paix.
Cette initiative cible 4 groupes des jeunes établis dans la zone de Rushubi de la commune Isare que sont Twuzuzanye et Twitezimbere de la colline Cirisha ; Rukundo de la colline Bibare et Nouvelle Espérance Umwizero wa kabiri de Rushubi.
Jeunes, Adultes, et leaders communaux ont tous loué les bienfaits apportés par Yeli et Cord. « Nous avons commencé l’association en travaillant de manière informelle, sans règles. Nous confiions notre argent à une personne ou le déposions dans une caisse. Cependant, depuis que Yeli est venue nous donner des formations sur la façon d’économiser et sur le renforcement de la paix dans la communauté, les choses ont changé… »ont témoigné les membres de Twuzuzanye », atémoigné l’une des membres de Twuzuzanye.
Un apport ô combien important
Divine Ndikumana, présidente du groupement Twuzuzanye à Cirisha, zone Rushubi, commune Isare, a insisté sur l’apport de Yeli et Cord dans la manière d’épargner qui leur a conduit dans l’élevage de porcs après avoir : « Avant cette formation, personne ne savait comment aller ouvrir un compte. Nous gardions tous notre argent dans des boites à la maison. » Mais ces formations leur ont ouvert les yeux et depuis, ils possèdent 13 porcs grâce à leurs fonds propres.
Bien plus, explique Divine, personne n’avait l’idée de la manière de gérer un groupement : « Avec Yeli, nous avons appris qu’une association doit avoir un comité et des livres de comptes. »
Pour Aurèlie Nzeyimana, qui a dirigé le groupement Twuzuzanye depuis sa création, Yeli leur a permis de renforcer les compétences des jeunes, étant donné qu’ils avaient déjà commencé certaines activités : « Nous avons intégré les jeunes parce que beaucoup d’entre eux perdent souvent espoir après leurs études faute d’emploi. »
Ces jeunes intègrent le groupement avec de petites sommes. Après, ils bénéficient des formations qui vont de la création des activités génératrices de revenus à la résolution pacifique des conflits car ils n’en manquent pas dans leur entourage.
Autonomie de la femme en marche
Au-delà des formations, l’assistance de Yeli, soutient Mme Nzeyimana, a joué un rôle crucial en aidant les femmes à devenir plus autonomes et influentes au sein de la communauté, entraînant des changements significatifs : « Autrefois, si un mari n’était pas présent ou ne donnait pas d’argent, la famille pouvait se retrouver sans nourriture. Mais grâce à Yeli, les femmes ont appris à gérer les finances et à s’organiser même en l’absence de leur mari. »
Aujourd’hui, elles peuvent vendre des produits et générer des revenus pour leurs familles et l’association, ce qui leur donne davantage de perspectives : « Autrefois souvent discriminées et exclues, les femmes sont devenues plus éduquées et conscientes de leurs droits en rejoignant le groupement. Désormais, elles n’acceptent plus les injustices et prennent position publiquement pour défendre leurs droits, grâce à la sagesse acquise au sein du groupement. »
Les dirigeants de Rushubi ont salué les efforts de Cord et Yeli, soulignant les changements significatifs observés dans leurs communautés. Ils encouragent ces organisations à poursuivre leur soutien et à étendre leurs initiatives à d’autres localités pour éduquer davantage de jeunes.
Emmanuel Ntahondi, chef de colline Cirisha, affirme que la paix et la sécurité sont désormais bien établies dans la communauté, rendant la zone accueillante pour tous. « Des changements sont visibles, la paix est revenue après une longue période de troubles. Pendant la guerre, personne ne se sentait en sécurité, mais aujourd’hui, les jeunes unis, essaient de ramener la paix et la sécurité. En termes de sécurité, nous ne nous plaignons pas. »
Ces dirigeants ont encouragé et invité les jeunes qui ne sont pas encore membres du groupement à se regrouper pour avancer et faire avancer le pays.
