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30 stations hydrométéorologiques pour la prévision et la prévention des catastrophes naturelles au Burundi

Un fait qui a presque échappé à l’œil vigilant des médias et des réseaux sociaux. Avec l’appui de ses partenaires, le Burundi s’est doté d’un système de surveillance et de suivi météorologique et hydrologique en temps réel. Avec pour quels objectifs ? Détails d’un rapport de juin 2019.

Dernièrement, le ministère ayant la gestion des catastrophes dans ses attributions, en collaboration avec la Croix-Rouge, a rendu public des chiffres de dégâts causés par les catastrophes naturelles effrayants : depuis octobre 2019 jusqu’à février 2020, 460 cas de décès, 12 000 maisons détruites et 16 000 personnes déplacées, enregistrés.

Un bilan sur 5 mois inquiétant même si certaines initiatives sont entreprises par différents intervenants pour accroître la résilience des populations, premières victimes du courroux de la nature. A ce propos, un fait a été noyé par l’actualité alors qu’il est d’une grande importance en ces moments où inondations, pluies diluviennes, glissements de terrain, etc., défraient la chronique.

Stations agro-météorologiques, hydrologiques et pluviométriques automatiques éparpillés dans 5 provinces

En juin 2019, un rapport évaluant le projet « Gestion Communautaire des Risque de Catastrophes dues au Changement Climatique au Burundi (GCRCCCBu) » est sorti. Il fait état d’un dispositif destiné à servir de bouclier contre les catastrophes naturelles. Un SAPC (Système d’Alerte Précoce à base Communautaire) qui couvre 5 provinces : Kirundo, Makamba, Rumonge, Bujumbura Rural et Bujumbura Mairie, indique le rapport.

Concrètement, poursuit-il, il s’agit d’un système d’observation hydrométéorologique automatique composé de 10 stations agro-météorologiques, 10 stations hydrologiques et 10 stations pluviométriques automatiques qui sont connectées au serveur de l’IGEBU qui enregistre automatiquement, et en temps réel les données hydrométéorologiques. Plus besoin d’une collecte manuelle de données. « Avec ce dispositif, la collecte des données est rapide (transmises automatiquement toutes les 15 minutes), le traitement et la transmission de ces données aux décideurs sont donc plus aisés et rapides, ce qui permet d’anticiper et de prévenir les communautés locales des risques des catastrophes », souligne les résultats du rapport.

Par exemple à Kanzigiri dans la commune Bwambarangwe (province Kirundo) où on observe un manque d’informations sur les risques d’inondation, on y a installé une station hydrologique tandis qu’à Bujumbura où les risques de déficit d’informations concernent la météo en vue de la navigation aérienne, on y a installé une station synoptique (qui mesure et enregistre les données météorologiques).

Quid de la résilience des communautés victimes des catastrophes naturelles 

Dans ce sens, le projet a aménagé des bassins versants et creusé des dispositifs antiérosifs dans la zone d’intervention.  Le rapport mentionne qu’au total, 1420 km de fossés antiérosifs ont été creusés et plus de 2,7 millions plants forestiers et agroforestiers produits et plantés sur une superficie totale de 1743 ha.

Aussi, dans le cadre de ce projet, les travaux de stabilisation d’une partie des berges de la rivière Ntahangwa (Kigobe Sud, 314 m) ont été entrepris et sont aujourd’hui achevés. Au total, il devrait toucher 42 171 personnes, dont 22 370 femmes vivants dans des zones à risques pour les protéger contre l’érosion des sols, les crues des rivières, les inondations, etc.

Ayant durée 4 ans, le GCRCCCBu a été financé par le Fonds pour les PMA (Pays les Moins Avancés) à hauteur de 8,7 millions de $, et la contribution du PNUD s’élève à 500 000 $. Exécuté par l’IGEBU, ce dernier intervient dans l’assurance qualité des réalisations du projet.

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