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Virus Ebola: 22 cas suspects au Burundi, aucune contamination

«Nous avons jusqu’à présent examiné autour de 8 458 234 personnes, soit 8.000 passagers par jour provenant des pays frontaliers. 22 cas suspects ont été retenus, mais aucun cas de contamination de maladie à virus Ebola n’est à signaler», tranquillise Thaddée Ndikumana, ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 14 juin en marge de la célébration de la Journée internationale des donneurs de sang.

Récemment détecté en Ouganda et déclaré comme un fléau en RDC, «de fausses rumeurs de cas de contamination de la maladie à virus Ebola au Burundi ont circulé sur les réseaux sociaux» a rappelé le Ministre, en soulignant que « des précautions considérables sont prises ».

Et de préciser: «Le virus attaque souvent via le contact physique. L’urgence est de conscientiser la population sur les mesures à prendre. La plus importante consiste à bien se laver les mains. Actuellement, nous sommes très vigilants au niveau des frontières. Nous avons dépêché des médecins spécialisés sur les frontières de la RDC et du Rwanda. Ils sont dotés des matériel de pointe pour diagnostiquer et même traiter d’urgence les cas suspects. »

Ainsi, plus de 962 prestataires ont été formés pour gérer 21 districts des zones à risques, surtout au niveau des frontières, alors que plus de 4.626 agents de santé communautaire sont à l’oeuvre pour aider dans les communautés. 10.000 vaccins à l’endroit de ces prestataires sont disponibles pour assurer avec sûreté la gestion du danger, tenu pour « imminent ».

Quen estil du choléra et de la malaria?

Déclaré épidémie le 5 juin dernier, «le choléra est actuellement maîtrisé», selon le ministre en charge de la Santé. «Nous avions enregistré 25 cas et seul 5 patients sont encore à l’hôpital et reçoivent des soins adéquats.» Une occasion d’indiquer que « les eaux qui se versent dans la rivière Rusizi et dans le lac Tanganyika présentent des vibrions de choléra », conseillant aux citoyens de consommer de l’eau potable et à la limite, de la bouillir avant usage. Une mesure qui viendrait renforcer d’autres, notamment les pulvérisations que le ministère mène dans les zones à forte endémicité.

Quant à la recrudescence du paludisme dans presque tout le pays, le Ministre Ndikumana explique: «Le changement climatique et démographique sont parmi les principales causes. En effet, plus la pluie est abondante et dure longtemps que prévu, plus les moustiques s’intensifient. Bien plus, actuellement dans toutes les provinces on y cultive le riz et on pratique la pisciculture, ce qui favorise la multiplication des larves de moustiques.»

Pour y pallier, le Ministre a fait savoir que d’ici 2020, 6 millions de moustiquaires imprégnés seront distribués à travers le pays. «Pour un bon suivi, nous comptons collaborer avec le ministère de l’Intérieur et celui de l’Environnement pour conscientiser la population et lutter efficacement contre cette pathologie.»

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