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Le vagabondage sexuel : véritable menace pour les jeunes adolescents

Les maladies sexuellement transmissibles font rage chez les jeunes de 15 à 19 ans et particulièrement les jeunes filles. Le vagabondage sexuel serait à l’origine de cet état de fait…

Dr Sylvestre Gahungu, gynécologue affirme : « Souvent, je reçois des jeunes filles âgées de 15 à 19 ans présentant des infections et des muqueuses vaginales. » Pour lui, s’engager dans une relation sexuelle irresponsable, revient à s’exposer irréversiblement aux infections sexuellement transmissibles.

Quelques indicateurs chiffrés

Une étude effectuée par le Programme National de Lutte contre le Sida/Infections Sexuellement Transmissibles révèle qu’en 2021 au Burundi, les cas d’infections étaient considérables sur toute l’étendue du pays. Et les filles étaient les plus contaminées que les garçons. D’une part en province de Muyinga, 5 906 cas d’écoulement vaginal contre 3 184 cas d’écoulement urétral ont été traités. D’autre part, la mairie de Bujumbura a enregistré 3 807 cas d’écoulement vaginal contre 2 404 cas d’écoulement urétral traités. Enfin les provinces de Ngozi et Cibitoke atteignaient des chiffres non moins alarmants.

« Souvent, des jeunes s’adonnent très tôt à la sexualité et de manières fréquentes. Ils interchangent des partenaires sexuels sans tenir compte des risques que cela représente comme les grossesses non désirées, le VIH/Sida et d’autres maladies sexuellement transmissibles », continue le docteur.

Comment y remédier ?

A.I, une fille de 19 ans résidant à Bujumbura s’est lancée très tôt dans la vie sexuelle. Elle raconte son vécu : « Un jour, j’ai eu une relation sexuelle avec un ami. Deux semaines après j’avais des démangeaisons. Je sentais des brulures en urinant et mon appareil génital commençait à se gonfler. Je suis allé voir un gynéco. Après le traitement, j’ai juré que je ne ferai plus de rapports sexuels non protégés.» Alors que nombre d’adolescents en savent peu des IST/VIH/SIDA, docteur Sylvestre Gahungu suggère de sensibiliser les jeunes adolescents à adopter des comportements responsables. « Il revient aux parents de discuter avec leurs filles sur les conséquences néfastes liées au vagabondage », a-t-il martelé. Car, selon lui, les symptômes des maladies sexuellement transmissibles se manifestent plus rapidement chez les filles que chez les hommes qui, pour la plupart restent asymptomatiques pour assez longtemps. Evidemment, ces adolescentes et leurs parents communiquent très peu ou presque pas sur les questions relatives aux IST/VIH/SIDA. Souvent, leur auto-information passe par les paires ou les médias.

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