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Université du Burundi, campus Buhumuza ː des conditions de travail difficiles

Au total, 110 étudiants (25 filles) sont inscrits dans le tout nouvel Institut d’Administration et de Cartographie foncière. Opérationnel depuis février 2020, les étudiants de l’Institut ne dispose pas encore de bibliothèque et de salle d’informatique indispensables pour les travaux de recherches. Reportage.

 « Situé à plus de 4h de route de Bujumbura, l’éloignement de la capitale fait que les professeurs qui viennent enseigner veulent travailler à un rythme accéléré pour finaliser au plus vite leurs cours et retourner vaquer à leurs activités à Bujumbura, d’où on travaille 8h d’études par jour, avec un tel rythme on ne peut pas réviser nos cours encore moins nous reposer », fait savoir Hyannick Musabiyera, délégué général du campus.

A côté de ces difficultés, Musabiyera ajoute : « Aussi, le campus ne dispose pas de bibliothèque et de salle d’informatique pour faciliter les recherches et la documentation nécessaires alors que les matières de la faculté requièrent de faire beaucoup de recherches et de travailler avec des logiciels de cartographie. »

A ce propos, Dr Emery Nukuri, Doyen de l’Institut, répond par des promesses ː « On est toujours dans la phase d’installation mais l’université ne ménage aucun effort pour mettre les étudiants dans des bonnes conditions de travail. Pour ce qui est du rythme de travail, le Gouvernement a promis qu’il va engager des professeurs qui seront basés à Cankuzo, quant à la question de la bibliothèque et de la salle informatique, nous sommes dans les démarches de trouver dans la bibliothèque centrale des livres relatifs à nos matières. Un lot de 120 machines a également été aussi commandé, il ne reste que la livraison. La connexion internet quant à elle est déjà disponible. On est aussi en train de plaider pour qu’on puisse avoir des terrains de jeux afin que les étudiants puissent socialiser, se reposer et exploiter leurs talents sportifs ».

Perspectives de l’Institut

S’étendant sur quatre ans de formation, comme l’indique Dr Nukuri, le nouvel Institut est appelé à former des ingénieurs civils et des techniciens de terrain capables de résoudre les conflits fonciers récurrents dans le pays, de cartographier les espaces fonciers et assister l’administration dans la bonne gouvernance foncière et l’aménagement du territoire.

Et pour les perspectives d’avenir, l’Institut ouvrira les Départements de Géomatique et Géodésie ainsi que celui d’Aménagement du territoire et valorisation du sol.

Et d’ajouter : « A l’Institut, les cours sont dispensés en anglais et français car certains professeurs viennent des pays de l’East African Community. Pour donc attirer les étudiants de la région, surtout que cette partie est frontalière avec la Tanzanie, pays anglophone. Cela permettra aussi aux étudiants d’être compétitifs sur le marché du travail».

Situé au chef-lieu de la province Cankuzo, le campus Buhumuza fraichement construit dans un espace de plus d’un hectare sur l’initiative et les cotisations de la population et des natifs de cette province. Ayant couté plus 700 millions de Fbu, le campus compte 16 salles de classe et s’inscrit dans le cadre de la décentralisation de l’Université du Burundi.

C’est le troisième ouvert à l’intérieur du pays après ceux de Zege (Gitega) et Nyamugerera (Bubanza). « Le campus fait la fierté de Cankuzo. Il permet à la province de rayonner. Pour soutenir le campus, l’administration provinciale a octroyé à l’Université du Burundi un terrain de 20 ha pour les travaux pratiques et éventuellement pour des champs de culture », annonce fièrement Felix Birahanyi, Conseiller socio-culturel du Gouverneur.

A suivre …

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