Conçu pour une durée de trois ans, le programme couvrira tout le Burundi et compte atteindre près de dix millions de citoyens.
Sous la supervision de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un consortium regroupant Cordaid, Enabel, Health Work, Memisa et World Vision travaillera dans tous les districts sanitaires du Burundi pour la mise en œuvre effective du projet. Un appui de taille qui tombe au moment opportun: le Burundi s’est engagé sur la voie de la mise en application de la couverture sanitaire universelle. « Pour atteindre cet objectif, ce projet va aider surtout par l’équité qu’elle présente. Désormais, même un patient dans le coin le plus reculé de nos collines pourra profiter des soins de santé sans grandes difficultés car il y’aura des ambulances qui seront affectées pour œuvrer sur toute l’étendue du pays », s’est réjoui Thaddée Ndikumana, Ministre de la Santé Public et de la Lutte contre le Sida.
Une perspective optimiste d’autant plus que « le projet a été élaboré sur bases de doléances soumises par le ministère en fonction de nos besoins ».
Pour sa part, Wolfram Vetter, l’ambassadeur de l’UE au Burundi est revenu sur l’accent mis sur un accès aux soins de santé de qualité, « qui constituent un droit fondamental pour chacun. L’Union Européenne considère que c’est un acquis inaliénable, sur et hors son territoire. C’est pour cela qu’elle n’a pas hésité à financer cette initiative qui, je l’espère, aura un impact positif ».
???? 0,6 médecin pour 10.000 habitants (la norme @WHO: 1 médecin pour 10.000), couverture vaccinale nationale à 94% (la norme OMS: 90 %)… Le #Burundi est bien parti pour honorer le rendez-vous de 2030 en matière de CSU (Couverture Universelle de Santé) https://t.co/4hCX9ufVw5 pic.twitter.com/ohtETygMMN
— Jimbere (@JimbereMag) April 15, 2019
La santé au service du développement
Objectifs durables pour le développement (ODD) obligent, le représentant au Burundi de l’OMS est revenu sur l’importance de l’apport du volet sanitaire dans la mise en place d’une société épanouie: « Les problèmes liés à la santé sont inséparables de la condition humaine. La résilience, la capacité des hommes à y faire face et y apporter des solutions adéquates est déterminante dans la façon dont les autres secteurs de la vie sont menées », a souligné Dr Walter Kazadi Mulombo.
« Twiteho amagara », a été développé avec l’appui technique de l’OMS et appuiera les activités de renforcement du système de santé au niveau des districts, la santé sexuelle et reproductive y compris la prise en charge des violences basées sur le genre, ainsi que la préparation et la réponse aux urgences de santé publique. Il contribuera ainsi à l’agenda stratégique des Nations Unies, notamment le résultat 2 du Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement au Burundi 2019-2023, qui vise à améliorer l’accès aux services de santé de qualité aux hommes, aux femmes, aux enfants et aux adolescents de façon à ne laisser personne pour compte.
Pour faire intervenir les communautés locales dans « Twiteho amagara », chaque sous colline aura des facilitateurs locaux. Ceux-ci assureront la sensibilisation sur les bonnes pratiques de base en vue d’une réelle résilience en matière de santé.