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Couverture de santé universelle au Burundi: l’optimisme est de mise, selon l’OMS

Selon les derniers chiffres, le Burundi est bien parti pour honorer le grand rendez-vous de 2030 en matière de CSU (Couverture Universelle de Santé) tel que le préconisent les ODD

Café de presse de l’Organisation Mondiale de la Santé avec le Ministère de la Santé Publique et de Lutte contre le Sida

Les chiffres au Burundi se présentent comme suit: 0,6 médecin pour 10.000 habitants (la norme de l’OMS étant de 1 médecin pour 10 000), la couverture vaccinale au niveau national étant de 94% (la norme OMS: 90 %), 71% de personnes vivant avec le VIH/SIDA sous traitement contre les 90% visés par l’OMS, et la part des ménages dans le financement de la santé en baisse de 11 points de pourcentage en moins de 10 ans.

Ce tableau, a été présenté vendredi dernier dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la santé par le bureau de l’OMS au Burundi, lors d’un café de presse conjoint avec le Ministère de la Santé Publique et de Lutte contre le Sida – MSPLS.
L’objectif de la rencontre portait sur l’évaluation de l’état des lieux du secteur de la santé au Burundi et l’échange sur les possibilités du pays à réussir le pari de la « Couverture Santé Universelle », thème de la Journée cette année.
Une occasion de rappeler que plus de la moitié de la population mondiale n’a pas accès aux services de santé essentiels alors que 100 millions de personnes vivent dans l’extrême pauvreté, soit un train de vie quotidien inférieur à 1,95 $.
Quant aux dépenses affectées à la santé, elles sont estimées à hauteur 10 % pour plus de 800 millions de personnes dans le monde.

Au Burundi, la solidarité reste le maître-mot pour atteindre la CSU à l’horizon 2030. C’est du moins l’avis du Dr Minani Isaac, directeur général de la santé au MSPLS, qui justifie son propos par l’importance de la diminution de la part des dépenses des ménages dans le financement de la santé: « Selon un rapport sur le financement de la santé au Burundi (2013), cette part représentait 19% des sources de financement de la santé et arrivait en deuxième position. Une baisse de dépenses due à la décision du gouvernement de supprimer les frais des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ainsi que la mise en place de la CAM (Carte d’Assurance Maladie) », a tenu rappelé Dr Minani.

Des propos appuyés par le délégué du représentant de l’OMS au Burundi, Dr José Kivudi. « Comparé à d’autres pays africains où j’ai eu à exercer, le pays est bien parti pour honorer le grand rendez-vous de 2030 » a révélé ce haut fonctionnaire de l’agence l’onusienne en poste au Burundi depuis une semaine.
Pour preuve: « La plupart des indicateurs de la CSU sont au vert: le nombre de médecins par habitants, la couverture vaccinale au niveau national, la part de personnes vivant avec le VIH Sida sous traitement, la part des ménages dans le financement de la santé, … »

https://twitter.com/JimbereMag/status/1115923578493579264

Parmi les différentes stratégies du gouvernement du Burundi pour tendre vers la CSU, il a été notamment évoqué la multiplication des mutualités communautaires de santé, la CAM qui devrait être rendu obligatoire dans un futur proche ou encore l’implémentation d’une stratégie innovante pour financer la santé.
Et le Dr Minani d’annoncer que le ministère prépare une table ronde de mobilisation de fonds qui devrait réunir le gouvernement, les partenaires techniques et financiers ainsi que le monde des affaires.

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