Lancée solennellement ce lundi 7 Septembre à l’école d’excellence Rusengo, en commune et province Ruyigi, parallèlement avec la 3ème édition de la campagne «Back to school» de l’Unicef Burundi, la rentrée scolaire 2020/2021 augure de nouvelles réformes, visant le renforcement du système éducatif. Le point avec les propos de Gaspard Banyankimbona, ministre de l’éducation, de l’enseignement supérieur et la formation technique.
Le renforcement de la formation technique et professionnelle, une priorité
Alors que le système d’école fondamentale s’enracine déjà, la formation technique et professionnelle, elle, accuse des retards. Comme l’a indiqué le ministre en charge de l’éducation, ce secteur va être boosté. Il mentionne par ailleurs que c’est la principale mission de son ministère pour cette année scolaire.
Pour être plus précis, le ministre a indiqué que 5 centres de références régionales de formation technique et professionnelle seront érigés dans 5 différentes provinces dont la province de Ruyigi qui abritait le lancement de la rentrée.
Il a également souligné que la restructuration de l’enseignement adapté à l’employabilité en cours permettra aux jeunes de faire face au chômage pour contribuer au développement du pays.
Une éducation de qualité, équitable et inclusive
Redorer la saveur de l’éducation et redynamiser la curiosité d’apprendre chez les élèves rentre dans les objectifs du ministère pour cette année scolaire 2020-2021.
Les écoles seront systématiquement équipées en matériels de laboratoire et en bibliothèques.
L’enseignement orienté vers l’employabilité étant l’objectif visé, Gaspard Banyankimbona a fait savoir qu’il importe que les élèves soient éduqués de façon à promouvoir la création de leurs propres emploies, d’où le renforcement du domaine technique, le leadership à bas âge, et la recherche guidée. «Cela insinue que les enseignants doivent eux aussi faire sienne cette pédagogie, pour bien la relayer aux élèves», précision du ministre.
Sur le recrutement des enseignants, il a indiqué que les 1000 nouveaux recrus devront déjà prester avec le début de l’année scolaire, qu’ils sont d’ores et déjà affectés à leurs lieux de travail.
En cas de carence d’enseignants, Gaspard Banyankimbona fait savoir que le recours et la motivation des vacataires et des bénévoles viendra à la rescousse des élèves.
Le ministre a également fait appel aux parents d’inscrire tous les enfants à l’école, en insistant sur les enfants vivant avec un handicap. Il a également félicité les écoles d’excellence dont les résultats sont plus que satisfaisants. Ce fut l’occasion de primer les 5 premiers élèves au concours national de l’année scolaire précédente, qui proviennent des écoles d’excellence.
Protéger les élèves contre la COVID-19
Si cette rentrée scolaire débute dans un contexte de la pandémie COVID-19, la sécurité des enfants reste prioritaire, comme l’a indiqué le ministre. Ainsi, il précise que, grâce à l’appui du partenariat mondial pour l’éducation à travers l’UNICEF Burundi, des stations de lavage des mains seront érigés dans presque toutes les écoles fondamentales du pays et que des sensibilisations aideront les plus jeunes à mieux comprendre l’état des lieux, pour y faire face. Et si une situation d’urgence venait à interrompre les cours, un dispositif d’enseignement à distance est déjà prévu.