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Enfin, l’application du Règlement Sanitaire International au Burundi

©Jimbere | Parmi les participants à la première Conférence Nationale de la santé au Burundi, les représentants d'institutions appuyant le secteur sanitaire burundais

Lors la première Conférence Nationale de la santé au Burundi, tenue du 16 au 18 septembre au Club du Lac Tanganyika, le Ministère de la Santé Publique a réaffirmé son engagement à appliquer le Règlement Sanitaire International (RSI) au Burundi, 14 ans après son adoption.

Telle une grossesse tardive mais qui finit par connaître son terme, le dispositif est finalement en place au Burundi. Adopté en 2005, le RSI vise à « prévenir la propagation internationale des maladies, à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux ».
Une de ses manifestations pratiques consiste à la riposte mondiale face à Ebola.

Car au-delà de sa définition donnée par l’OMS, «un état complet du bien-être physique, mental, social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité », la santé n’est plus une histoire du médecin. D’ailleurs, celui-ci n’agit que sur les 15% de l’état de l’individu, selon Charlotte Marchandise, experte internationale de l’OMS qui participait à la première Conférence nationale de la santé. Ce ‘parapluie’ qu’elle appelle ‘santé’ répond à de nombreux enjeux, auxquels tout le monde y participe : les médias, le secteur économique, l’énergie, la sécurité…

Dispositif budgétivore

Si la mise en application du RSI a traîné, c’est qu’ « elle exige d’énormes moyens qui dépassent les capacités de notre pays», indiquera Léonidas Misago, Directeur de la promotion de la santé, section hygiène et assainissement.

Et d’insister sur une mise en œuvre progressive pour atteindre la capacité de surveiller et de riposter aux maladies. «Nous avançons lentement mais sûrement. Ainsi, la nouvelle stratégie de la santé dans toutes les politiques du Burundi vient renforcer la collaboration intersectorielle du ministère de la Santé et d’autres institutions dans la prise des décisions, avec une démarche participative, inclusive, scientifique, et bientôt même un emblème », martèle Léonidas Misago. «Si les compagnies commerciales nous harcèlent avec leurs publicités, pourquoi pas nous ! »

Du coup, avec la menace de l’Ebola en RDC, le RSI a été enclenché sur toutes les frontières burundaises, avec notamment l’érection des dispositifs de lavage de mains, non seulement pour se prévenir contre le virus hémorragique mais de toutes les maladies des mains sales. Mais malgré tous ces efforts, il y a encore un long chemin à faire: ce n’est que dans le domaine de la vaccination que le Burundi peut être fier avec 85% de couverture atteinte, lors de l’évaluation par l’OMS.

Un reportage de Kathia Gretta Iradukunda dans le cadre du stage au sein du Magazine Jimbere comme un ancien du programme « Enfants journalistes » de l’UNICEF Burundi.

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