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Santé de la reproduction : depuis 2010, la mortalité néonatale au Burundi a baissé d’au moins 8 ‰

Le tableau est brossé lors de la première conférence nationale sur la santé au Burundi, tenue du 16 au 18 Septembre à l’hôtel Club du Lac Tanganyika. A côté d’avancées notables enregistrées, il faut noter aussi des défis. Le Dr Ananie Ndacayisaba du PNSR a fait le point.

Au cœur de la couverture sanitaire universelle, l’un des Objectifs de Développement Durable : la santé de reproduction. Au Burundi, selon les chiffres présentés par le Directeur-adjoint du Programme National de la Santé et de la Reproduction (PNSR), Dr Ananie Ndacayisaba, en marge de la conférence, le ratio de mortalité néonatale est passé de 31 à 23‰, entre 2010 et 2016. D’autre part, le taux de mortalité infanto-juvénile est passé de 96 à 78‰, sur la même période. Et en parallèle, la proportion des naissances assistées par du personnel qualifié a également bondi depuis : de 60% à 85%. Louable, non? Mais la présentation du spécialiste en santé reproductive a également fait ressortir des zones d’ombre.

Des soucis et non moindres

Dr Ananie Ndacayisaba, Directeur-adjoint du Programme National de la Santé et de la Reproduction (PNSR)

Parmi les obstacles pointés du doigt, il y a la pudeur de la culture burundaise. En effet, comme l’a bien rappelé le conférencier, « l’absence du dialogue parent-enfant ou enseignant-éduqué conduit à la hausse des grossesses non désirées parmi les adolescentes, lesquelles ne seront pas assistées dans des conditions convenables par peur de représailles et de jugements sociétaux ».

Ajouté à cela, le mode de vie rurale de la plupart des femmes burundaises, caractérisé par le dur labeur : « C’est un enjeu de taille que l’on doit adresser pour prétendre à une couverture (sanitaire) universelle équitable sur tout le territoire national, car c’est un sérieux préjudice à la santé maternelle en accentuant les cas de mortalité maternelle, de décès néo-natales et infanto-juvéniles », a-t-il tenu à clarifier. 

En dernier lieu, il a fait savoir que bien  que le Gouvernement ait adopté en 2006,une mesure visant à garantir la gratuité des soins de santé aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans,Le ministère en charge de la santé publique fait encore face à des problèmes récurrents :« La mesure élaborée dans l’optique d’offrir l’accès aux soins médicaux à tous les citoyens, est excellente. Mais elle accuse des défis de taille : faible qualité de soins et insuffisance de personnel qualifié. »

Solutions proposées

Ainsi, parmi les décisions à envisager, le médecin a recommandé au Gouvernement de décentraliser davantage l’offre des soins jusqu’au niveau communautaire, renforcer les programmes de formation de base et de renforcement des capacités des prestataires des soins de santé de la mère et de l’enfant, et promouvoir le dialogue sur la santé reproductive et la sexualité depuis le jeune âge dans les communautés de base, les familles et les écoles.

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