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Publi-Reportage

PARM, une initiative en or pour le Burundi

Les acteurs de la filière agricole, qui occupent la majeure partie de la population burundaise, doivent travailler en étroite collaboration pour atteindre des résultats palpables. Cela amoindrirait les activités risquées qui entravent le domaine agro-pastoral.

Suite au projet initié par la PARM (Plateform for Agricultural Risk Management, Plateforme pour la Gestion des Risques Agricoles en français) plusieurs activités sur la gestion des risques agricoles seront réalisées, notamment l’analyse des risques et son impact économique sur le pays.

Dans un atelier de renforcement des capacités sur la gestion des risques agricoles au Burundi, organisé par la PARM en collaboration avec le Ministère ayant l’agriculture et de l’élevage dans ses attributions à l’Hôtel Kiriri Garden le 24 octobre dernier, plusieurs participants de la filière agricole ont échangé des expériences sur les stratégies de gestion de risques agricoles.

La collaboration comme indicateur de réussite du Projet

Le représentant du Ministère de l’Agriculture a fait savoir que le Ministère est prêt à collaborer avec quiconque voulant intervenir dans le monde agricole, une priorité du gouvernement du Burundi : « Le projet vient au bon moment car il cadre avec la Vision du Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060. »

Plusieurs présentations riches en informations ont marqué l’atelier car les participants ont partagé les expériences de la part des organisations opérant dans le domaine. Tout le monde était convaincu que le manque d’information nécessaire et fiable entrave l’agriculture et l’élevage.

Selon le professeur Ignace Ndimanya, « Il y a déjà des avancées enregistrées. Les acteurs de la filière sont pour la plupart des professionnels mais il y a une contrainte de financement et aussi un manque d’informations nécessaires pour les petits producteurs

Alors que certaines organisations pointent du doigt ce problème d’informations, des initiatives ont été lancées notamment avec l’AUXFIN dans son projet G50, qui accompagne les agriculteurs paysans à travers les Technologies de l’Information et de la Communication. Ces TIC aident en matière d’informations et de services susceptibles de contribuer dans la gestion des risques agricoles sur la production mais aussi sur les finances.

« Nous avons 12 applications contenant 565 vidéos avec toutes les informations sur l’agriculture, sur la santé, sur la gestion financière… pouvant aider les agriculteurs ruraux. Après avoir suivi les conseils, ils peuvent acheter des intrants et des semences à travers des tablettes que nous leur fournissons », souligne Léonidas Niyongabo, Chargé des opérations à AUXFIN.

L’OIM a également déjà fait une étude sur les aléas climatiques pour faire ressortir les risques néfastes au plan national, notamment les inondations, les pluies torrentielles et les vents violents. Plusieurs cas ont été identifiés à travers tout le pays.

Anticiper pour un meilleur avenir face aux GRA

Pour Denis Daniel Bazirutwabo Ngenzi de l’Organisation Internationale des Migrations, « si rien n’est fait d’ici quelques années, les risques pourraient ravager le système agricole, ce qui engendrerait la perte ou diminution du rendement. Les solutions peuvent être multiples comme la prévention par appui à la compréhension du risque et cartographies des risques agricoles liés aux changements climatiques, la mitigation, la préparation, les secours d’urgence… pour éviter les nouveaux risques qui peuvent survenir».

Selon Francesca Nugnes, spécialiste de la GRA PARM, les outils de la GRA (Gestion des Risques Agricoles) doivent être identifiés de façon à gérer les risques les plus prioritaires et à concevoir une stratégie globale et celle-là doit être adaptée aux besoins spécifiques et changeants des différents acteurs de la filière et au contexte local.

Pour cette spécialiste, quelques éléments doivent être pris en compte pour une bonne stratégie des GRA, notamment l’identification des risques et ses caractéristiques, la mise en place des outils, la prise des mesures nécessaires.

Plusieurs filières ont été proposées et les risques fréquents soulevés par les acteurs du domaine agro-pastoral pour qu’ils soient inclus dans les prévisions de la PARM.

Le processus Plateforme pour la Gestion des Risques Agricoles (PARM) a commencé au Burundi en novembre 2022 lorsque que le gouvernement, à travers le Ministère de l’agriculture et de l’élevage, a vu l’intérêt de recevoir l’assistance technique de la PARM dans son effort d’aider le pays à la mitigation, transfert et adaptation aux risques agricoles.

Lancée en 2013, la PARM est une initiative du G20, coordonnée par le FIDA et financée par un partenariat entre la Commission européenne, l’Agence française de développement, l’Agence italienne de coopération au développement, le FIDA et l’agence allemande de coopération. Elle se concentre avant tout sur l’Afrique subsaharienne. Elle collabore avec l’Agence du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et son Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (CAADP).

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