9,7%: le taux de croissance annuelle des recettes collectées par l’OBR depuis 2009. Cette année, à l’occasion de son 10ème anniversaire, l’Office a produit un rapport brossant le tableau de ses réalisations…
Selon les chiffres du rapport, plus de 90% des recettes collectées sont des recettes fiscales (impôts et taxes). Le reste, les recettes non fiscales, est tiré des dividendes et recettes assimilées, des produits du domaine de l’Etat, des remboursements et intérêts des prêts, des amendes, pénalités, …
Par ailleurs, les recettes internes ont connu une progression annuelle de 9,8%, passant de 231 milliards BIF en 2011 à 482 milliards BIF en 2018. Sur la même période, les recettes douanières n’ont progressé que de 4,9% passant de 241 milliards à 355 milliards BIF. Au total, les recettes collectées par l’OBR sont donc passées donc de 301,21 milliards BIF à 836,9 milliards entre 2009 et 2018.
Les mesures à l’origine de la performance
Parmi celles-ci, on peut citer l’ouverture du Guichet Unique pour l’enregistrement des entreprises, la création de trois nouvelles frontières (Ruhwa, Gasenyi et Kobero) et l’élaboration des nouvelles procédures fiscales, sans oublier les efforts fournis dans la lutte contre la fraude fiscale, la contrebande et la corruption.
En outre, l’OBR a dû s’agrandir pour se donner les moyens d’atteindre ses ambitions : le personnel est passé de 566 en 2011 à 1 002 en août 2019, dont 32,5% des femmes. Les perspectives lui attribuent 1 200 employés à l’horizon 2022.
Et la mesure d’augmenter le personnel a eu un impact significatif sur le nombre des contribuables qui est allé crescendo : de 2014 à août 2019, l’OBR a déjà immatricule près de 85 000 contribuables constitués en majorité par des personnes physiques.
Mais aussi, des défis persistants …
8 employés sur 10 de l’OBR œuvrent à Bujumbura, alors que les contribuables se trouvent sur tout le territoire national. Encore, faut-il rappeler que même si l’OBR brasse des milliards de Fbu, il n’a pas encore son propre siège. Le secteur informel (représente près de 80% du PIB et assure plus de 90% des emplois) qui subsiste fait aussi partie des batailles que l’OBR n’a pas encore gagné de même que l’actualisation des outils légaux.