Ce lundi, une fausse nouvelle faisant état d’un montant de 800 millions de Fbu dérobé à la microfinance s’est propagée comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux au Burundi. Ce matin, la direction générale, dans un point de presse, a tenu à tranquilliser sa clientèle …
???? La micro-finance Kazoza n’a pas été victime d’un vol de 800 millions Fbu comme cela circule sur les réseaux sociaux au #Burundi. Par contre, « le numéro deux de l’agence à #Kamenge qui pratiquait des opérations illicites en banque Lambert, a été arrêtée » https://t.co/a6MM2vdjLU pic.twitter.com/UiojLq0GrV
— Jimbere (@JimbereMag) June 2, 2020
« Nous ne savons pas d’où est venue cette nouvelle, puisque les services chargés d’informer au public l’état de l’entreprise n’avait rien communiqué à propos d’un probable cas de vol. Ceux qui l’ont fait n’ont pas agi professionnellement. Ils auraient dû nous consulter pour donner des informations fiables. » Fait savoir Aimé Sinaniranye, Directeur Général de Kazoza Finance, tout en indiquant qu’il s’agit d’un malentendu lié à un de ses travailleurs qui auraient arnaqué certains clients de la microfinance, et des non-clients, également.
La « banque Lambert », source de toute l’histoire
Le protagoniste du scenario est la chef-adjointe de l’agence de la microfinance à Kamenge, qui promettait à ceux qu’ils bernaient des bénéfices dans une durée relativement réduite, comme l’indique Nadine Dukundane, DAF de Kazoza Finance. « On a eu écho de la situation via des clients qui sont venus se plaindre, bordereaux à la main, que l’argent promis ne se trouvait pas sur les comptes. Par exemple, un client lui a donné 25 millions Fbu, et la dame lui a promis 33 millions endéans un mois. En retour, elle lui a donné un bordereau portant notre cachet, pour preuve ».
Et de profiter pour tranquilliser les burundais en général, et les clients de Kazoza en particulier : « Tout est sous contrôle. Cet incident n’atteint ni de près, ni de loin les services de Kazoza Finances. »
A l’heure actuelle, la direction de Kazoza Finance fait savoir que la forfaitaire, son mari, et tous les acteurs du forfait, sont derrière les barreaux, et que des enquêtes approfondies, à l’interne qu’à l’externe, restent en cours.
