Environ 100.000 être-vivants meurent chaque année suite aux maladies liées aux déchets jetés dans des eaux de rivières, d’océans, etc. Une éducation devrait être dispensée dès le bas âge afin de lutter contre ce fléau.
Les rivières abritent une diversité importante de micro et macro-organismes qui composent l’ensemble de la chaîne alimentaire. Pourtant, elles sont devenues trop souvent le réceptacle de détritus divers, encombrants, … qui non seulement les polluent de façon plus ou moins grave, mais mettent en péril la santé.
Selon Ndabaneze Ntore Joe Thibaut, représentant de Royarl Arts, 90% des déchets qu’on trouve dans les lacs et océans partout dans le monde sont des déchets en plastique. Ces derniers contiennent des éléments toxiques qui résistent longtemps dans le sol: « Les déchets en plastique comme les bouteilles peuvent prendre 450 ans avant de se dégrader complètement. »
Ce qui est dangereux, estime M. Ndabaneze, ce que ces déchets, une fois dans les eaux, sont sources des maladies hydriques comme le choléra, la typhoïde, la polio, le méningite, la diarrhée, etc: « Les eaux contaminées par des déchets humains, animaux ou chimiques ou des excréments sont transportées par ruissellement ou par infiltration dans des sources d’eau douce, contaminant ainsi l’eau potable et les aliments. »
Une pratique aux conséquences désastreuses
Ces détritus sont souvent composés de déchets de cuisine mais aussi le verre, les papiers, les cartons, les plastiques, les textiles, les métaux, etc que les gens reversent dans les rivières sans en tenir compte des conséquences. « Chaque fois qu’il pleut, les gens jettent leurs déchets ménagers dans les canalisations extérieures, espérant qu’ils seront emportés par les eaux de pluie. C’est une pratique qui existe depuis des années », indique J.N., un habitant rencontré en zone Buyenzi en Mairie de Bujumbura.
Non seulement ces déchets dégradent le paysage, fait savoir notre source, mais ils se reversent sur les routes lorsqu’il y a des bouchons dans ces canalisations, conférant ainsi à cette zone une impression de saleté généralisée sans oublier que le gros de ces ordures finissent dans la rivière Ntahangwa qui les achemine dans le lac Tanganyika.
Chacun doit donc se protéger, protéger les autres et protéger l’environnement en ne jettant pas d’ordures partout et en ne nageant pas dans les rivières qui sont toxiques à cause de différents déchets qui y sont jetés. Une éducation devrait également être dispensée aux jeunes enfants et à d’autres qui ne sont pas conscients des effets de cette pratique.
Un article rédigé par Bernard Toyi, issu de la faculté des sciences de la communication à l’Université Lumière de Bujumbura dans le cadre d’un stage au sein du Magazine Jimbere