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L’énergie solaire au Burundi: Mubuga devrait inspirer

Mubuga, la société Gigawatt GLOBAL a installé un champ de 11,5 hectares de 7.5MW pour ajouter 15 % de courant au réseau électrique Burundais.

Après l’hydroélectrique, le solaire vient en 2ème position des ressources énergétiques utilisées au Burundi. A part les petites installations sur les toitures des habitations urbaines et périurbaines, de moyens et grands champs photovoltaïques ont permis l’électrification d’une grande zone, d’économiser le Fbu et de sauver des vies

A l’heure où de nombreux pays sont en transition énergétique, dans notre pays, l’énergie solaire s’impose comme une alternative intéressante pour l’avenir: à Mubuga, exactement en province de Gitega, la capitale politique du Burundi, vient d’être installée une centrale photovoltaïque de 7.5MW pour 87.000 habitants et des entreprises.

Ce projet intitulé Îlots de lumière a été lancé en 2017 suite à un protocole d’entente entre le gouvernement du Burundi et la société Gigawatt Global, un promoteur hollandais à capital américain. Son objectif ultime est d’ajouter 15% de courant au réseau électrique burundais. Avant sa mise en application, sur demande de la partie gouvernementale, il y a eu requalification de certaines dispositions relatives à la diminution du tarif (de 0,182Fbu à 0,13.3Fbu le KW).

Par après, en 2020, les travaux de constructions ont débuté. Le marché de construction a été attribué à Voltalia Portugal par un appel d’offre public international. Au total, 115.000 m² de panneaux solaires occupent 11,5 hectares. Le coût de ce champ, des postes de transformation et des lignes de transport du courant est évalué à 14 millions $.

L’énergie produite sera vendue à la Regideso sur une période de 25 ans. Elle pourra être utilisée autant par les ménages que dans le cadre d’activités industrielles et même contribuer à la création de nouveaux revenus. « Il s’agit véritablement d’un projet de fierté nationale qui fait appel aux dernières technologies renouvelables et qui contribue à l’équilibre énergétique face à l’approvisionnement réduit pendant les saisons sèches », affirme Michael Fichtenberg, en charge des finances et du développhttps://twitter.com/JimbereMag/status/1453745593176805388?s=20ement commercial chez Gigawatt Global.

Le CHUK ne connaît plus de coupures d’électricité

Tout le monde ne peut s’offrir un investissement du type Mubuga. A titre d’exemple, l’Hôpital Roi Khaled possède un petit champ photovoltaïque de 400KW construit en 2012 grâce à un don japonais. Le coût total de ces installations s’élève à 5,9 millions $.
Aujourd’hui, cet hôpital économise mensuellement plus de 7 millions Fbu en facture d’électricité.

Ce courant est directement injecté dans le réseau de l’hôpital, lui aussi connecté au réseau national. Ce système donne la possibilité au CHUK d’avoir le courant 24h/24, 7jours/7.

Car, lorsqu’il est en surplus, l’excédent s’ajoute aux productions que reçoit la Regideso. En période de pluie où le soleil n’éclaire pas trop, cette société publique en charge du commerce de l’électricité et de l’eau renvoie le courant nécessaire. Ainsi, donc, Roi Khaled est toujours bien alimenté.

Marie Goreth Kamariza, une mère dont son fils a subi une opération dans cet hôpital a affirmé qu’elle a une totale confiance sur ce point : « Je viens de passer deux mois ici et je n’ai jamais vu une coupure de courant, que ce soit pendant la journée ou la nuit. »

Signalons que dans tous ces projets, les sociétés constructrices après la production du courant passent la main à la Regideso pour sa distribution.

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