Cours important dans le cursus scolaire pour son rôle préventif de différentes maladies, de l’obésité, des conduites à risque, des addictions ou bien dans l’apprentissage du respect de soi-même et des autres à travers les règles qu’il impose, le cours d’éducation physique est pourtant négligé par les élèves, ce qui contrarie fortement les enseignants. Le point.
Pour les enfants et les adolescents, l’éducation physique et sportive (EPS) est bénéfique pour de nombreuses raisons. Non seulement, elle permet de garder leur corps en bonne santé, mais elle leur transmet des valeurs de vivre ensemble, d’entraide et de partage, qui leur seront bénéfiques à l’âge adulte.
Et pourtant, cette discipline n’est pas toujours appréciée par les élèves, déplore Jean ndayegamiye, professeur du cours d’éducation physique et sportive, depuis plus de 10 ans dans plusieurs écoles secondaires de la ville de Bujumbura : « Certains élèves refusent parfois de le faire en prétendant être malades. Ils ne manquent pas d’excuses. »
Selon lui, pour contraindre les paresseux ou les récalcitrants à participer à ce cours, il est obligé, des fois, à prendre des mesures comme le fait de leur retrancher des notes (points) en éducation : « Ce qui est à la longue fatiguant puisque les élèves devraient comprendre que c’est pour leur bien qu’on leur demande de faire du sport. »
Aller au-delà des contraintes
Toutefois, précise M. Ndayegamiye, il y’a aussi ceux qui aiment ce cours et n’attendent que le jour où il le dispensera. Ce qui est encourageant.
Côté élèves plusieurs raisons expliquent ce désamour. Anita élève à Jabe explique aimer le sport en général mais pas tellement à l’école parce que les horaires ne sont pas pratiques tous les jours : « Des fois, on le met au milieu des autres cours, et donc tu retournes en classes tout en sueur pour suivre un autre cours. »
Olive, également élève à la même école se plaint du fait que leur professeur leur fait faire des exercices difficiles sans même tenir compte de leur physique : « Cela conduit aux moqueries de la part de mes camarades. »
Jean Ndayegamiye dit comprendre ces arguments mais rappelle à ces élèves que le sport est très important et qu’il peut changer la vie d’une personne : « L’exemple n’est pas loin, Francine Niyonsaba qui est une fierté aujourd’hui pour notre pays, a commencé à le pratiquer à l’école et regardez où elle en est aujourd’hui. Elle est devenue une star internationale. »
Et de les appeler à fournir plus d’efforts malgré les contraintes.
Un article rédigé par Niyonkuru Offre Liena dans le cadre du stage au sein du Magazine Jimbere comme un ancien du programme « Enfants journalistes » de l’UNICEF Burundi.