Annoncée le 28 décembre en province Rumonge, l’épidémie de choléra s’est déclarée en zone Kinama. Le point avec le Dr Jean Bosco Girukwishaka, porte-parole du Ministère de la Santé et de Lutte contre le Sida.
Le 12 janvier se manifeste le 1er cas de choléra dans la zone Kinama, dans le district sanitaire de Bujumbura Nord. «Un enfant vivant dans le quartier Ruyigi », fait savoir Dr Girukwishaka.
Trois jours plus tard, les 12, 13 et 14 janvier, 5 autres enfants de la même famille sont contaminés. Le 14, un enfant du quartier Bukirasazi est atteint. « Du 15 au 17 janvier, aucun autre cas n’a été signalé», se veut rassurant le porte-parole du ministère de la Santé. Cinq des enfants ont été traités et guéris. Deux enfants restent alités.
Rappelons que le premier patient s’est manifesté le 22 décembre dans la province de Rumonge. « À partir de cette date au 17 janvier, 145 cas dans la même province ont été enregistrés », fait savoir le porte-parole du ministère. 141 patients ont été traités et guéris. Toutefois un patient a succombé suite à son arrivée tardive dans le centre de traitement.
Des mesures à prendre
D’un côté, le porte-parole du ministère rassure. «L’épidémie régresse. Du 12 au 14 janvier, aucun nouveau cas n’a été signalé. » Afin d’endiguer cette épidémie, Dr Girukwishaka fait savoir que le ministère a procédé à la pulvérisation des ménages de ces deux quartiers, des caniveaux et des étangs.
Mais d’un autre côté, la zone Kinama, notamment le quartier Muyinga, est enclin à des coupures d’eau. «Nous venons de passer deux jours sans eau courante», regrette un habitant. Dr Girukwishaka tranquillise. « L’eau courante est disponible dans les quartiers où ont été détectés ces cas. De plus, en cas de besoin, la protection civile vient à la rescousse. »
Quant à la prévention, le docteur Jean Bosco Girukwishaka recommande de bonnes pratiques hygiéniques, entre autres se laver les mains avant de prendre n’importe quel repas ou boire de l’eau pure.