Elles sont sportives, artistes, entrepreneures, couturières, cultivatrices, activistes. Des héroïnes chacune dans son domaine. Les unes sont connues, les autres moins. Qu’importe ? Pour elles, l’ultime but de la vie est de changer la donne dans leur communauté.
Deux noms, Pascacie et Césarie, sortent du lot. La première, à l’extrême Est du pays, à Ruyigi, ne fait pas de cadeaux à ceux qui consomment ou s’adonnent à la fabrication de boissons prohibées. «En 2008, 5 jeunes filles, dont une petite de 4 ans étaient violées, puis une vieille femme de 68 ans suite à la consommation de ces produits », explique-t-elle. Pour mener sa vendetta contre les breuvages prohibés, Pascasie se fait élire cheffe de zone Ruyigi.
L’histoire de Césarie, elle, est encore plus inspirante. Avant qu’elle n’atteigne ses dix ans, elle perd l’usage d’une de ses jambes suite à une maladie. Son avenir ne s’assombrit par pour autant. Elle intègre le Centre pour handicapés de Kiganda, en ressort certificat de couture en poche, ouvre un atelier de couture et dirige de main de fer l’association « REM, Abamugaye b’i Muramvya ». Qui se plaint déjà de sa misérable vie ?
C’est pour un dossier spécial que les journalistes de Jimbere ont à cœur joie sillonné le pays du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest à la chasse de ces héroïnes non connues auxquelles les communautés doivent beaucoup.
En passant, le Centre For Development and Enterprises Great Lakes s’interroge : le revenu moyen d’un Burundais étant de 0,8 $, la libre entreprise, serait-elle une solution ? Réponse dans nos colonnes.