C’est dans les locaux du Ministère en charge de l’Education de base que Juma Edouard, son porte-parole, a convié la presse ce mercredi 11 septembre afin d’annoncer les innovations introduites dans le fondamental.
Vers l’apprentissage qui ne surcharge pas l’enfant
Dans le souci de réduire les interférences linguistiques et de permettre à l’écolier de maîtriser les fondamentaux de la langue, le porte-parole du ministère a précisé : « Désormais au lieu de quatre langues dès la première année, seules deux langues seront enseignées : le kirundi et le français. L’anglais sera introduit en troisième année et le swahili dès la cinquième année ». Et du côté de l’apprentissage des calculs, il a fait savoir : « Au lieu d’enseigner aux petits enfants les quatre opérations mathématiques de base (addition, soustraction, multiplication et division) en même temps, on se limitera d’abord à l’addition et à la soustraction. »
Et de révéler la nouvelle méthode d’apprentissage au primaire : « Avec l’appui de la Columbia University, nous avons l’objectif de permettre aux enfants de maîtriser la lecture en moins de 100 jours. L’apprentissage de l’enfant se fera alors à l’aide de trois bouquins qui mettront en avant trois piliers : apprendre à lire et à écrire, connaître le monde qui l’entoure, mais aussi se connaître. »
Le corps enseignant est-il préparé ?

A cette question, le porte-parole a répondu par l’affirmative : « Des formations ont été déjà dispensées aux enseignants de la première année, aux directeurs des écoles ainsi qu’aux maîtres responsables». Et par rapport au manque d’enseignants et du matériel scolaire observé souvent au début de l’année scolaire, il a admis que tout n’est pas encore en ordre mais a signifié que le ministère se prépare déjà en conséquence : « Nous allons progressivement répondre à tous ces défis. D’ores et déjà, nous avons commencé le processus de recrutement de nouveaux enseignants. »
Et sur la question de la mauvaise performance des écoliers lors du dernier Concours National en date : « Non. Ce n’est pas un signe d’une baisse de niveau dans l’éducation. Vous devrez savoir que le Concours est avant tout un instrument administratif qu’on se sert dans l’attribution des places selon les capacités d’accueil », a-t-il éclairé la presse, avant de déclarer que le ministère se réjouissait du programme dans les écoles d’excellence : « Les résultats enregistrés par ces écoles au Concours sont très satisfaisants. »
Par ailleurs, le porte-parole du ministère a tenu à clarifier que compte tenu du manque à gagner enregistré dans la passation des contrats de fourniture de provisions alimentaires entre fournisseurs et directeurs des écoles à régime d’internat, l’Etat va prochainement centraliser toutes ses opérations au niveau d’un organe de contrôle de marchés publics, lequel désignera les gagnants suivant des règles préétablis.
