Le Ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, à travers le Programme national de santé de la reproduction (PNSR) en collaboration les associations Twitezimbere et l’Alliance burundaise contre le SIDA (ABS), a organisé mardi 07/05/2024, les activités de lancement du nouveau groupe technique national d’échange au niveau national pour le plaidoyer en santé sexuelle et reproductive, et en planification familiale (SSR/PF). – Info ABP
Le directeur du PNSR qui est en même temps le président du nouveau groupe d’échange pour le plaidoyer en SSR/PF le Dr Ananie Ndacayisaba a fait savoir que ce groupe technique est multi-acteur et réunit quatre secteurs d’activité, les secteurs public, privé, religieux et la société civile qui jouent un rôle primordial dans la promotion de santé sexuelle et reproductive: « Ce groupe technique est un organe consultatif qui a pour mission d’organiser des séances de partage d’information et des documents d’orientation et des stratégies en SSR/PF à l’endroit des acteurs clés et d’autres parties prenantes. »
Le directeur du PNSR a rappelé que l’un des objectifs de la Vision du Burundi 2040-2060 est de faire baisser la fécondité de 5.5 enfants à 3 enfants par femme en 2040 et 2.5 enfants par femme en 2060: « Pour y arriver, il faut que la population burundaise comprenne l’importance de la planification familiale. »
A cet effet, il a expliqué que la planification familiale permet la bonne santé de la mère et de l’enfant car la femme peut faire des activités pour développer sa famille et son pays.
D’après le Dr Ndacayisaba, il existe des obstacles qui empêchent des femmes d’utiliser les méthodes de planification familiale. Ces obstacles sont entre autres le manque d’informations suffisantes sur ces méthodes, les enseignements religieux et les rumeurs qui circulent autour de la contraception et les normes socio-culturelles. Il a également fait remarquer qu’il existe encore des Burundais qui considèrent qu’avoir beaucoup d’enfants est une richesse.
Pour le Directeur du PNSR, la croissance démographique qui fait parler d’elle au Burundi, s’explique par une faible utilisation de la contraception.
A cette occasion , le Dr Ndacayisaba a aussi annoncé que la dernière enquête démographique et de santé de 2016-2017 montre que l’indice synthétique de fécondité (ISF) est de 5.5 enfants par femme et qu’en outre, le taux de prévenance contraceptive chez les femmes en union n’a pas beaucoup varié, passant de 22% en 2010 à 29% en 2017.
Selon la même enquête, les besoins non satisfaits en planification familiale sont estimés à 30% tandis que les adolescentes de 15 à 19 ans qui commencent leur vie procréative sont de 8%.
Pour faire face à ces défis, le ministère ayant de la santé dans ses attributions, à travers le PNSR en collaboration avec les associations Twitezimbere et ABS ont mis en place des groupes techniques provinciaux d’échanges pour le plaidoyer en SSR respectivement à travers les projets « Engagement multi-acteurs pour la planification familiale au Burundi » et SHARP « Solutions for Health adolescents and right protection », dans le but de faire remonter la voix de la communauté du niveau local.
Le Directeur du PNSR a exhorté les membres de ce nouveau groupe à travailler ensemble en vue sensibiliser la population sur les conséquences de cette démographie galopante que ce soit sur la santé ou l’économie.
