314 milliards Fbu, sur les 1 516,4 milliards du budget en cours depuis le 1er juillet 2019, sont consacrés à l’Education. Ceci alors que le Gouvernement burundais s’attend à un taux de croissance économique positif de 4,2% en 2019 (0,4% selon la BAD) …
Ainsi, selon le dernier budget en date, les dépenses publiques portées à 1 516,4 milliards de Fbu (contre 1 400,7 milliards de FBu de l’exercice précédent, soit un accroissement de 8,3%) devraient être couvertes par une enveloppe des ressources de l’Etat estimées à 1 327,1 milliards de Fbu (contre 1 237,1 milliards de FBu de l’exercice précédent, soit une augmentation de 7,3%). De ces chiffres, il se dégage alors un déficit budgétaire qui s’élève à 189,3 milliards de Fbu contre 163,3 milliards de Fbu l’année précédente, soit une augmentation de 26 milliards de Fbu.
Et comme dans la plupart des décisions portant sur les dépenses publiques, le Gouvernement établit des priorités, certains secteurs prenant plus de place que d’autres.
Un budget de consommation
En effet, dans ce budget, 61% des dépenses concernent les dépenses courantes de l’Etat, soit 931 milliards de Fbu, constitués pour plus de la moitié par les charges salariales (442,3 milliards de Fbu). Et les 585,4 milliards de Fbu restant, soit 39 % du budget, étant alloué aux dépenses en capital. Avec un tel budget, l’objectif du Gouvernement reste donc le même : la reprise modérée de l’activité économique. Ainsi sur cette période d’exécution du budget 2019/2020, il est prévu une croissance du PIB de 4,2% qui permettra de mobiliser des recettes additionnelles globales par rapport à l’année budgétaire 2018/2019 estimées à 90 milliards de Fbu, soit une augmentation de 7,3%.
En outre, lors de la présentation du projet de loi des finances devant le parlement, le ministre Ndihokubwayo avait indiqué que les ressources seront orientées essentiellement vers les secteurs jugés prioritaires par le Gouvernement « tels que retenus dans le Plan National de Développement (2018-2027) » afin d’impulser l’activité économique.
Les secteurs sont ceux porteurs de la croissance économique, l’agriculture avec 141 milliards de Fbu, l’énergie et mines (200 milliards de Fbu); les secteurs de la sécurité (78 milliards de Fbu) et de la défense (119 milliards de Fbu); les secteurs sociaux comme l’éducation (314 milliards de Fbu), la santé (170 milliards),…
???? De l’épi au pain: une équation burundaise | En marge du @SalonIndustriel, l’édito de notre Rédacteur en chef @Bnkuriyin, rappelant le potentiel du secteur agricole au #Burundi et s'interrogeant sur l'inévitable migration vers une #agriculture de marché https://t.co/NK3Uq1EdsK pic.twitter.com/ckUTm1i0fH
— Jimbere (@JimbereMag) June 17, 2019
A noter que l’aide étrangère, qui représentait plus de 50% des prévisions budgétaires national il y a quatre ans, ne compte que pour 15,4 % dans le nouveau budget.
Le Projet de loi des finances, exercice 2019-2020, voté à l’unanimité par le Parlement, a été promulgué ce 30 juin, confirmant l’alignement engagé depuis 2018 aux normes de la Communauté de l’Afrique de l’Est, dont l’année budgétaire court du 1er juillet au 30 juin de année suivante.