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48 vélos dans 8 provinces pour pérenniser l’action de Menyumenyeshe

Shabani Nizigiyimana de Minago (Rumonge), heureux de recevoir son vélo: "Les moyens de déplacements reçus contribueront amplement dans l'appropriation de la SSRAJ, le désir de toucher la grande majorité existait, mais freiné par les distances à parcourir"

Cordaid a distribué, les 21 et 22 décembre 2020, des vélos à 48 jeunes volontaires opérant dans 8 provinces d’intervention pour faciliter la communication et toucher les coins les plus éloignés des communautés.

Venuste Hakizimana, superviseur régional chez Cordaid explique que cette distribution vise à répondre aux doléances des jeunes qui ont demandé ces vélos afin de sensibiliser avec facilité des jeunes habitant des localités les moins accessibles. Bien plus, des imperméables leur ont été donnés pour leur protection en cas de pluie.

Blandine Nizigiyimana, jeune volontaire de Bururi, a accueilli cette nouvelle avec joie. Selon elle, le poids des longs trajets à effectuer pour joindre les collines de Bururi sera amoindri : « Avec ce vélo, notre réseau sera facilement connecté et la sensibilisation sur la gestion de la Santé Sexuelle et Reproductive sera triplée. »

Et de promettre que les acquis du programme Menyumenyeshe seront transmis dans la jeunesse de génération en génération même si le projet a beau être à son terme.

Quid de l’appropriation de Menyumenyeshe?

Tant au niveau des CDS Amis des jeunes qu’au niveau des écoles et dans les communautés, le processus semble aller vers le positif. Georgette Mukerimpundu, titulaire au CDS Ami des jeunes de Minago indique que l’appropriation de Menyumenyeshe est déjà acquise : «Les jeunes n’ont pas peur de se confier aux médecins. Ils viennent nombreux pour demander des conseils, se faire dépister le VIH SIDA, et se faire soigner sans aucune honte en cas d’IST.»

Dieudonné Mbonimpa, directeur du CDS Ami des jeunes de Gitaza abonde dans le même sens : « Nous accueillons autour de 25 jeunes chaque vendredi à 15h, jour de consultation et le rythme est déjà là et sera maintenu sur le long terme ». Et de saluer le programme Menyumenyeshe pour sa large contribution dans la bonne gestion de la santé sexuelle et reproductive.

Toujours au chapitre de pérennisation, les parents modèles ont également leur rôle à jouer. Ezéchiel Mugisha parent à Minago confie que les parents ont été très sensibilisés : «  Nous n’avions pas l’habitude d’évoquer ouvertement la sexualité devant les enfants. Mais nous avons appris que la solution aux problèmes propres aux jeunes est de prôner le dialogue franc sans tabous. Ainsi, avons-nous réussi à bannir les maux liés au manque de connaissances, et surtout de communication adéquate.»
Pour ce sexagénaire, le programme Menyumenyeshe n’est désormais plus un projet qui incombe aux bailleurs, mais plutôt, est pris en mains par les bénéficiaires dont les jeunes et les parents en collaboration avec les professionnels de santé.

Au niveau de l’éducation, Clément Niyongabo, conseiller du DPE de Rutana, témoigne que le programme Menyumenyeshe aura ouvert les esprits des jeunes à l’école, et que les grossesses en milieu scolaire ont sensiblement diminué.
Cependant, pour une meilleure pérennisation, Clément Niyongabo plaide à ce que les toutes les écoles du Burundi puissent bénéficier des «miracles» de Menyumenyeshe, car il est fort possible que les grossesses en milieu scolaire soient éradiquées pour de bon.

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