Sous le patronage du maire de la ville de Bujumbura, l’association Young Building in Synergy to end Poverty (YBSP) a procédé ce dimanche 13 septembre à la remise d’aides en kit scolaires collectées lors de sa campagne « Sorora i cahier » à l’école Stella Matutina.
« Sorora i cahier » veut dire en français « offre un cahier », dans un jeu de mots rappelant une locution qui se rapporte d’ordinaire à la bière, très populaire au Burundi. Amandine Kaneza, la chargée de cette campagne de YBSP explique: « Nous le savons tous, que quand quelqu’un te dit « Nsororera icupa », c’est une demande plutôt exaucée dans la plupart des cas. Nous avons donc voulu éveiller les gens à penser à l’enfant vulnérable tout comme on le fait pour son ami qui a la gorge sèche« . La méthode utilisée? « Approcher les associations et les particuliers pour les convaincre à appuyer notre projet« .
Ce collectif de jeunes oeuvre depuis 2011. Investi dans l’humanitaire, ses membres organisent plusieurs actions caritatives dont la très connue est la « Sunday meal », un repas gratuit offert aux enfants en situation de rue de Bujumbura chaque dimanche.
Un Sunday meal pas comme les autres
Le repas du troisième dimanche de septembre a coïncidé avec la période de la rentrée scolaire. Une occasion en or pour distribuer aux bénéficiaires de la campagne » Sorora i cahier » leurs lots pour bien entamer l’année scolaire. Une action sur laquelle Freddy Mbonimpa, le maire de Bujumbura, s’est montré laudatif: « C’est une action fort louable car elle soutient l’État dans son programme de scolariser tous les enfants. Pour ce, nous allons tout faire pour que les familles de ces enfants à qui vous venez d’octroyer cette aide reçoivent la carte d’assurance maladie et faire un plaidoyer pour que votre organisation ait son adresse physique « . Des promesses accueillis par des applaudissements nourris, YBSP n’ayant pas encore ses propres locaux.
Safi Nizigiyimana, mère de cinq enfants qui ont reçu cahiers et uniformes raconte, hilare: « C’est un soulagement sans égal car mes enfants étaient souvent renvoyés parce qu’ils n’avaient pas d’uniformes et mes maigres revenus ne pouvaient supporter les charges scolaires de tous ces cinq« . Youssouf Bigirimana, élève de 2ème année primaire de Kiyange de renchérir « Moi qui avais redoublé l’année passée, nul doute que je vais me remettre avec plus de détermination. »
Les enfants assistés parmi lesquels figurent deux aveugles qui ont eu un matériel adapté à leur handicap, ont été ceux choisis parmi les plus vulnérables à Buterere, Kiyange, Rweza, Nyabiyogo, Birwa, Coga et Kamenge.