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Les stands solaires mobiles: catalyseur du développement à impact social

©Jimbere | Un stand solaire à Bubaji, en commune Nyabiraba en province Bujumbura

Des efforts ont été déployés dans le cadre d’un projet ambitieux soutenu par l’UNICEF en collaboration avec le FIADI et le CREOP-Jeunes visant à préparer la prochaine génération de jeunes femmes à s’intégrer dans un marché du travail en perpétuelle évolution, en misant sur l’innovation et la diversité des opportunités dans le domaine énergétique… Édifiante visite à Nyabiraba, en province Bujumbura

L’objectif principal était de fournir aux communautés les ressources nécessaires en termes de compétences technologiques, d’esprit d’entreprise et d’expérience à impact social. Cependant, un obstacle de taille est apparu : le manque d’électricité, qui entrave la progression du développement à impact social. Les régions rurales souffrent d’une absence totale d’électricité, tandis que les zones déjà électrifiées subissent des coupures récurrentes.

Face à ce défi, une solution novatrice a été proposée : le stand solaire. Cette alternative écologique répond spécifiquement aux besoins énergétiques de la communauté. Les stands solaires permettent d’offrir des services de recharge de téléphones et autres commodités nécessitant de l’électricité, directement au sein de la communauté.

A l’intérieur d’un stand solaire mobile

Les grands résultats du projet

Les membres des groupes de solidarité ont bénéficié d’une formation intensive axée sur les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) afin de développer leurs compétences dans l’installation et la maintenance de dispositifs d’énergie solaire. Au total, 100 membres, dont 75 filles, ont participé à cette formation.

Grâce à des crédits rotatifs, le projet a pu acquérir 13 stands solaires fonctionnels, désormais opérationnels et permettant la recharge des téléphones ainsi que d’autres services nécessitant de l’électricité. Des plans de remboursement ont été établis pour assurer la pérennité du projet.

La disponibilité de l’électricité a ouvert de nouvelles perspectives entrepreneuriales aux membres des communautés. Ils ont saisi ces opportunités en investissant dans l’achat de machines électriques, en ouvrant des salons de coiffure, et en créant des restaurants, parmi d’autres idées d’entreprises.

Des témoignages édifiants

Les membres du groupement de solidarité « Twiyubake mu runganwe » ont partagé leurs témoignages sur les avantages tirés de l’installation des stands solaires dans leur communauté: « Grâce à cette solution innovante, nous ne sommes plus obligés de parcourir de longues distances pour charger nos téléphones, ce qui nous rendait souvent injoignables » remarque Pierre Nduwayo, membre dudit groupement.

Au sein de « Inkingi y’iterambere », un autre groupement, Thérèse Manirakiza se rappelle du démarrage des activités en 2019: « Depuis, grâce à ces stands, nous avons pu utiliser efficacement l’argent provenant de nos cotisations mensuelles pour l’achat et la commercialisation des marchandises demandées dans la communauté. » De plus, les membres ont reçu des formations sur l’installation électrique, ce qui leur a permis d’acquérir une compétence recherchée dans leur communauté.

Une disponibilité de l’électricité qui aura été un véritable catalyseur pour le développement économique des communautés concernées, en facilitant la création de richesse et la promotion de l’esprit entrepreneurial.

Noëlla Ntakarutimana, membre du GS « Dukorere Hamwe », se réjouit de l’efficacité du projet, mais appelle à son élargissement. Elle déclare : « Ce serait formidable si ces stands étaient vulgarisés et dispersés dans tout le pays, pour soulager les populations rurales où il n’y a pas d’électricité », souligne-t-elle.

Pour rappel, selon la Banque mondiale, seuls environ 9% de la population burundaise avait accès à l’électricité en 2019. De fait, la consommation électrique par habitant au Burundi est très faible, à moins de 30 kWh par habitant et par an, bien en dessous de la moyenne africaine de 150 kWh par habitant et par an.

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