En province de Gitega, l’administration provinciale avec ses partenaires conduit un projet « Humura Kibondo » pour la lutte contre la situation de la rue depuis 2021. IRC, à travers le projet UMWANA MU MURYANGO fiancée par l’Union Européenne, a contribué à la mise en œuvre du projet Humura Kibondo au moment de la réunification et réintégration de 43 ex-enfants en situation de rue dans leurs propres familles ainsi que dans l’appui à la mise en place des structures chargées de la prévention . Les parents ainsi que certains de leurs enfants âgés de plus de 15 ans ont bénéficié des formations pour leur permettre de bien mener et gérer des activités génératrices de revenus émanant des capitaux offerts par IRC, qui épaule ce projet.
Dans le souci de sortir les enfants dans la rue qui errent à Gitega , l’administration de la province Gitega a initié le programme Humura Kibondo destiné à réintégrer et resocialiser les enfants qui avaient quitté leur foyer pour se retrouver dans la rue. » L’administration de notre province a pris les devants pour mettre en place ce projet bien établi afin que les enfants en situation de rue puissent être réunifiés avec leurs familles. La place de l’enfant n’est pas dans la rue mais en famille » souligne Samuel Nininahazwe , le conseiller du gouverneur de Gitega chargé des affaires sociales et culturelles.
Un centre d’hébergement temporaire pour accueillir les enfants en situation de rue avait été mis en disposition à Songa afin de les encadrer et les former. «Avant de retrouver leurs familles, les enfants qui se trouvaient en situation de la rue devraient d’abord passer dans un centre de transit comme stipulé dans le plan stratégique du gouvernement sur la prévention et la lutte contre le phénomène des enfants en situation de la rue», indique Emma Nkeshimana, la responsable de la direction provinciale de Gitega chargé du développement familiale et sociale.
A leur arrivée ,ils y ont suivi des formations aux petits métiers comme la fabrication des savons ou des beignets. En parallèle, des séances de counseling sur les bienfaits de l’école et les méfaits de la prise des drogues y ont été dispensées. Cette méthode a visiblement porté ses fruits :43 enfants ont tous retrouvé leurs familles respectives. Ces dernières sont reconnaissantes envers les initiateurs de ce projet et IRC. « Mon fils a quitté le foyer quand j’étais allé chercher de quoi le nourrir. Par après j’ai su qu’il s’était rendu dans la commune de Gitega pour faire des petits boulots. Heureusement pour la famille , ils l’ont convaincu de regagner la maison après lui avoir encadrer dans un centre de transit de Songa », affirme Côme Nizigiyimana de la commune Giheta ,père d’un enfant qui a regagné la maison après plusieurs moi d’errance . Même son de cloche pour Virginie Nahimana dont le fils était devenu un mendiant de la rue: « Mon enfant est revenu à la maison et je dirai qu’il a vraiment changé. Il a même repris l’école. Son passage au centre de transit lui a fait énormément du bien. Nos gratitudes vont aux administratifs de notre province, à l’IRC et ses partenaires ».
Dans ses activités additionnelles du projet Umwana Mu Muryango, le consortium International Rescue Comitee et Dutabarane s’est joints aux autres intervenants pour appuyer techniquement et logistiquement ce projet de réinsertion des enfants en situation de rue, avec le soutien financier de l’union Européenne. « 500.000 Fbu ,un capital pour le relèvement économique de chaque famille des ex-enfants en situation de rue ».
A cause d’un âge avancé, 12 enfants ne sont pas retournés à l’école. Ils n’ont pas été pour autant abandonnés et ont reçu des formations sur les bases des actions génératrices de revenus. Cyriaque Horugavye, le responsable du volet renforcement économique et développement au sein de l’IRC, précise que les parents aussi bénéficieront d’un capital de 500.000Fbu pour démarrer un petit projet. Le coaching et le suivi seront de mise pour que ces réinsertions réussissent.
« D’autres activités ont déjà commencé comme celle de renforcement de la communauté en soutenant l’identification des intervenants, des activités de relais communautaires qui pourront continuer à mener des discussions, des sensibilisations pour éviter ou au pire limiter les séparations des familles », explique Tharcisse Mushengezi, point focal du Bureau de IRC à Gitega.
L’accompagnement ne s’arrête pas là puisque les comités chargés de la protection des droits de l’enfants du niveau collinaire jusqu’au provinciale avec ceux de l’ IRC continuent de suivre de près l’encadrement de ces ex-enfants de la rue désormais réunifiés avec leurs familles. »Actuellement on est en train de suivre l’évolution de ces enfants dans le domaine d’éducative à l’école (pour ceux qui y sont) et dans leurs familles. » nous détaille Nininahazwe Samuel et de poursuivre : » La Province de Gitega ne veut plus voir d’enfants en situation de rue, car la rue n’éduque pas »
