Sur le point de croiser le fer avec l’équipe nationale ougandaise pour le 2ème tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations(CHAN), le coach en charge de l’équipe burundaise se réjouit de son effectif, alimenté par les joueurs locaux. Mais au vu de l’état de la Primus Ligue, les attentes ne sont pas grandioses
Elle est loin, la sympathie de tout un pays pour les Intamba à la veille de la phase finale de la CAN. Depuis la désastreuse campagne d’Egypte, l’engouement déchaîné par la toute première participation des Hirondelles à la Coupe d’Afrique des Nations n’est plus de saison. La coupe d’incompréhension et de colère semble avoir débordé avec la récente élimination du Burundi par la Tanzanie en marge de la coupe du monde 2022 qui se tiendra au Qatar.
Un événement qui est venu comme un coup de massue pour anéantir la confiance accordée aux Intamba, sauf pour les fans inconditionnels comme Majaribu Hassan rencontré au stade Intwari, mais qui n’exclut pas pour autant le pire: «Nous comme des supporters. On doit apporter notre soutien à l’équipe nationale mais les lourdes défaites de nos équipes (Aigle Noir et Rukinzo) dans les compétitions africaines sont la preuve vivante que notre championnat national est à un niveau bas. Cela alors que les joueurs qui jouent le CHAN sont des joueurs locaux ».
« Le manque d’investissements favorise la fuite des talents burundais »
Sur les 11 types de la Primus Ligue de la saison dernière, seuls quatre sont inclus dans l’équipe sélectionnée pour croiser le fer avec l’Ouganda. Les autres sont partis voir où l’herbe est plus verte qu’ici. Un problème sérieux, selon Majaribu Hassan : «Le championnat burundais crève d’investissements, les équipes sont obligées de composer avec leurs faibles moyens de bord sans sponsors ni équipementiers. Les joueurs qui se démarquent sont alors obligés d’aller dans d’autres pays au grand dam de notre championnat ».
Mais cela ne fait pas broncher le chargé de la communication, Avelin Barasegeta au niveau de la F.F.B se veut optimiste sur l’état des Intamba: «Notre équipe est capable de défier ses concurrents, on ne s’inquiète pas tant qu’on dispose des joueurs de talent avec des grandes potentialités ».
Sur la question de manque de sponsors qui font que les joueurs aillent tenter leurs chances ailleurs, il fait savoir que ceci n’est pas un problème. «Partout, au monde les joueurs changent de pays et c’est normal. On a notre sponsor qui est la Brarudi et qui finance le championnat à hauteur de 180 millions Fbu par saison ». Même si c’es insuffisant : « Sur ces 180 millions, on distribue 160 millions aux clubs pour appui dans leur recrutement, sans oublier qu’on paie le transport et les maillots pour toutes les 16 équipes du championnat ».
Cependant il s’inquiète pour les conditions physiques des joueurs: «Les matchs éliminatoires du CHAN tombent au tout début du championnat, les joueurs n’ont pas encore l’agilité et la force en eux ».
Le coach fier de ses poulains
A la fin de l’entraînement de ce mercredi 18 septembre, le coach Josslin Bipfubusa n’a pas tarit d’éloges quant à son effectif: « On dispose d’un bon effectif avec des joueurs qui se connaissent assez bien car jouant dans le même championnat ».
Il précise que tout est en ordre et les joueurs prêts, sauf un qui a été blessé au cours de l’entraînement. Aux supporters, il promet le feu et les appelle à être nombreux au stade pour les soutenir au cours du match: «On connaît bien l’Ouganda, on s’est bien informé sur leur équipe qui par ailleurs présente beaucoup de similitudes avec les autres équipes de la région comme la Tanzanie, le Kenya et le Rwanda que nous avons eu la chance de croiser dans d’autres compétitions ».
Rappelons que le match contre l’Ouganda se jouera au stade Intwari, ce 21 septembre, à 15h.