S’il y’a un marché hyperdynamique en Afrique, c’est bel et bien celui des services financiers sur mobile, et, il n’en est pas moins pour le Burundi. Cet article parle des derniers chiffres fournis par l’ARCT (Agence de régulation et de contrôle des télécommunications) au quatrième trimestre de l’année écoulée …
Au cours de cette période, selon l’agence, le marché burundais du mobile money a enregistré plus de 12 millions de transactions dans les opérations de dépôt et de retrait pour une valeur financière qui dépasse 338 milliards de Fbu. Par souci de comparaison, c’est par exemple supérieur au budget alloué à l’éducation, où l’Etat affecte le plus de ressources. En 2018, d’octobre à décembre, l’agence a enregistré 7 millions de transactions pour plus 238 milliards de Fbu.
Et comme les utilisateurs des services financiers mobiles au Burundi le savent bien, le marché est exploité par trois plateformes : EcoCash, Smart Pesa et Lumicash. Au mois de décembre dernier, ces dernières comptaient plus de 4 millions de comptes, contre 3,4 millions un an plutôt. Tout de même, le taux d’utilisation de ces services (les abonnements connectés aux plateformes qui ont effectué au moins une transaction au cours du trimestre analysé) reste faible : il tourne en moyenne autour de 20%.
Enfin, l’agence évalue à 4,8 milliards de Fbu le chiffre d’affaires trimestriel réalisé par les trois plateformes : le double de celui enregistré au dernier trimestre de 2018. Et, on ne saurait oublier d’évoquer la fourmilière d’agents commerciaux qui permet de retrouver les services financiers à chaque coin de rue : l’effectif a plus que doublé en un an, passant de 29 000 à 67 000.
Notons que l’Afrique reste leader en matière de mobile money dans le monde avec comme locomotive l’Afrique subsaharienne : en 2019, la zone qui compte 144 services financiers mobiles, dont M-pesa, a enregistré pas moins 23,8 milliards de transactions sur un total de 37,1 milliards dans le monde, soit 64,15% du volume des transactions mondiales.
Dans le cadre du projet « Tuyage » financé par l’USAID, le Magazine Jimbere s’associe avec Search For Common Ground au Burundi (partenaire de mise en œuvre du projet) dans la production d’une série d’articles économiques