Jimbere

Kirundi French
Basketball

Basketball: 5 choses à retenir du championnat de Bujumbura 2018/2019

La compétition qui met en lice les clubs de Bujumbura se bouclait dimanche dernier avec des matchs en retard du côté des filles, alors qu’elle s’était clôturée la semaine d’avant chez leurs frères. Gymkhana et les Gazelles ont été champions de la saison. Au-delà de bonnes performances des jeunes basketteurs, des manquements se sont observés. Récapitulatif

Le scandale de 300 000 Fbu

Alors que le championnat devait démarrer le 4 mai 2019, un mouvement de grève des arbitres est apparu quelques jours avant, réclamant des frais de perdiem correspondant à la saison précédente. De suite, quatre arbitres considérés comme chefs de file du mouvement, seront rayés de la liste des arbitres par l’ACBAB: Franck Bujeje, Audace Habonimana, Augustin Ndayitwayeko et Oscar Baransita. Une crise déplorée par plus d’un.

Les deux camps seront tous discrédités : « 300.000 Fbu ne pouvaient en aucun cas bloquer le début du championnat, quelque que soit les motifs de la discorde. Il faut prioriser le jeu, toujours. Et ce qui fait le plus mal, le basketball est le premier sport au Burundi à compter parmi les officiels le plus d’intellectuels », pestait Elvis Iradukunda, le très suivi journaliste sportif de Buja Fm. La Febabu (Fédération de Basketball du Burundi) finira par trancher en annulant la décision de dissoudre les quatre promoteurs du mouvement de grève, permettant ainsi de redémarrer le championnat fin mai.

Un championnat à 100km par heure …

Apres cette triste épisode, Aimé Christian Nibigira, président de l’ACBAB déclarera : « Afin de rattraper le temps perdu, nous devons jouer plus de matchs en un temps bref. Le temps imparti pour le championnat restera presque inchangé pour que nous ne rations pas les tournois régionaux ». Ainsi, chaque équipe jouera deux matchs par week-end, ce qui n’a pas été facile pour les équipes n’ayant pas un banc de touche assez fort.

Tout le championnat fut joué en seulement deux mois. Fatiguant certes, mais ce rythme a pu rehausser le niveau des joueurs, d’autant plus que la majorité sont encore jeunes. « Ce championnat est vraiment bien partit. Toutes les équipes sont à craindre. Il y’a des jeunes joueurs qui amènent du sang nouveau et qui veulent prouver leur savoir-faire », positivait Elvis Hakizimana, dit Gafyisi, capitaine d’Urunani, l’un des plus expérimenté du championnat.

Gyhmkana s’invite parmi les champions

Alors qu’elle est l’une des plus jeunes équipes du championnat (3 ans d’existence), Ghymkana a créé la bonne surprise : « Il n’y a que l’expérience qui nous manque. Sinon, les joueurs ont le jeu en eux. On vous donne rendez-vous la saison qui vient», avait déclaré Ghyslain Munezero, capitaine de Ghymkana après la défaite en finale face à New Star lors du championnat national de la saison dernière. Chose promise, chose due, Ghymkana a étrillé presque toutes les équipes, au cours des matchs de la phase aller comme au retour. A la fin du championnat, une seule défaite.

Cette assurance, Ghymkana la trouve dans son effectif, constitué des joueurs de grande taille, les remplaçants égalant les titulaires. Des jeunes avec seulement deux ans d’expérience prenaient par la gorge les vieux loups à l’instar de Dynamo, Urunani et New Star: « Cette saison, nous ne voulons rien lâcher. Notre objectif est de remporter toutes les compétitions auxquelles nous allons participer», indiquait encore le capitaine après le sacre. Avec le championnat national prévu pour mi-août, Ghymkana pourra-t-il rester sur sa bonne performance? Time will tell.

Les Gazelles invaincues, Berco Stars détrônée

Cela faisait bien des années que Berco Stars avait son dernier mot dans le basket-ball féminin. Cette année, les Gazelles ne sont pas restées dans l’ombre. Bien au contraire, elles ont terminé tout le championnat invaincu, battant son éternel rival (Berco Stars), à l’aller comme retour. Certains analystes diront que les manquements des Berco Stars sont essentiellement dus à l’effectif vieillissant, citant Bucumi, Nadia, et bien d’autres, qui comptent aujourd’hui une quinzaine d’années sur les terrains de jeu. Du coup les réalisations sont nettement inférieures aux attentes.

Que dire du public ?

Ils ont manifesté le grand amour pour le ballon orange. Cela s’est manifesté durant la grève des arbitres. L’association des entraîneurs avait organisé des matchs amicaux pour garder les joueurs en fraîcheur, et l’étonnement fût de voir tout « Toyota », tant dans la tribune qu’aux pourtours, débordé de spectateurs.

« Qu’on s’organise pour régler pour de bon cette affaire de 300.000 Fbu», se révoltait « Seba », un grand fan de New star. Durant le championnat, le public aura bien accompagné les jeunes basketteurs, donnant plus d’ambiance, et d’émotions aux terrains.

On ne saurait ne pas saluer les supporteurs d’Urunani qui ont démontré leur dévouement à l’équipe. Le club n’a pas certainement été à la hauteur des attentes de ses supporteurs en remportant la deuxième place loin derrière Ghymkana (4 défaites contre une), alors qu’elle est l’une des équipes les plus expérimentées. Et n’eût été les applaudissements et les encouragements des dévolus supporteurs, même la deuxième place n’aurait pas été acquise.

En attendant le championnat national et les play-offs qui arrivent pour bientôt, le championnat de Bujumbura a témoigné d’un niveau promettant.

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top