Face à l’interpellation en 2021 des habitants de Bujumbura d’éclairer les devants de leurs maisons pour des raisons de sécurité, la mesure a été suivie en général. Toutefois, les coupures intempestives d’électricité empêchent certains de la respecter complètement
L’éclairage nocturne dans la ville de Bujumbura a été l’une des préoccupations des autorités de la Mairie de Bujumbura et surtout dans la municipalité de Mukaza. Depuis 2021, des appels ont été lancés aux propriétaires des maisons d’installer des lampadaires en vue de faire face à la menace des bandits qui profitaient de l’obscurité pour dépouiller les gens ou dérober les maisons dans certains quartiers sans aucune contrainte.
Le 21 avril 2022, Rénovat Sindayihebura, administrateur communal de Mukaza de l’époque passe à l’étape supérieure : il ordonne aux autorités zonales de son territoire d’infliger une amende aux contrevenants à l’injonction qu’il avait donnée antérieurement. Par la suite, les autres autorités des communes périphériques n’ont pas tardé à lui emboîter le pas en appelant la population à adhérer à cette pratique.
Une nécessité ressentie par les citadins
Au-delà de l’installation des lampes le long des clôtures, la zone de Nyakabiga offre depuis 2021 des lignes d’éclairage public sur les avenues du quartier Nyakabiga 3. Il s’agit là des natifs de la zone, notamment ceux de la diaspora, qui se sont organisés pour éclairer les avenues de leur zone.
Le même signe s’est observé plus tard en 2022 sur l’avenue de l’imprimerie anciennement dénommée « Avenue de la mort » une rue qui, selon les propos des habitants de la zone Nyakabiga, aurait emporté beaucoup de vies humaines de par l’obscurité qui y régnait la nuit, la rendait prisée par les brigands. Ensuite on constate quelques installations des lampadaires publics sur la première avenue de la zone Buyenzi, mais des initiatives similaires dans la zone de Gihosha.
Au même moment, l’éclairage nocturne sous responsabilité de la Mairie de Bujumbura était relancé, avec des lampadaires solaires notamment.
Dans d’autres quartiers de la ville de Bujumbura, l’adhésion à cette instruction est remarquable, notamment le long des voies caractérisées par une forte concentration des unités de ventes. Ainsi, chaque boutique ou magasin se présente avec une ampoule de signalement.
Et c’est cette ambiance lumineuse que vient gâcher les nombreuses coupures d’électricité de la Regideso, qui donnent souvent lieu à l’obscurité totale, jusqu’à deux voire trois soirées de suite dans le noir. Sans parler des actes de vandalisme des batteries portant les lampadaires solaires, comme ceux le long de la Chaussée du Peuple Murundi…
Ce reportage a été effectué par Elysée Niyontoranwa, en stage au sein du Magazine Jimbere, dans le cadre du dossier sur le suivi des mesures de salubrité et de sécurité prise en Mairie de Bujumbura.