C’est l’une des rares sorties médiatiques faites par les dirigeants de l’une des clubs historiques du football burundais. Ce jeudi 17 septembre, les responsables des mauves et blancs ont communiqué sur la santé de cette équipe qui faisait, il y a encore quelques années, le bonheur des amateurs du ballon rond.
« Vital’o FC n’a pas de problèmes internes ou externes. Le club se porte bien. Le fait de perdre deux matchs successifs ne nous met pas dans la pire des situations. Nous allons nous rattraper. Le torchon ne brule pas comme on le chante dans les rues. Ce sont nos détracteurs qui ne cessent de raconter des mensonges ». Tels sont les propos tenus par Evariste Mukurarinda, vice-président du club lors de la conférence de presse.
Cependant, du côté des supporters, ils ne cachent plus la déception. « Vital’O FC est l’ombre de lui-même. Je n’avais jamais vu mon club favori dans un tel état. Il n’a plus le profile de champion. Il y a de sérieux problèmes dans le staff des dirigeants. Qu’ils avouent ! Ils ne sont pas à mesure de gérer un grand club comme Vital’O FC », a lancé Jamal, un fan des mauves et blancs, après l’humiliante défaite face à leur éternel rival Inter Satr (1-3).
L’ingérence reniée
Accusé d’ingérence dans la gestion technique du club, notamment dans le choix des joueurs à aligner, Evariste Mukurarinda rejette tout en bloc. « Cela est insensé et injuste. Je n’y connais rien dans la gestion tactique des joueurs ou des systèmes de jeu. Nous avons engagé des techniciens pour ça. Je pense que je suis parmi les premiers à souhaiter la victoire de notre équipe. Comment pourrais-je m’aventurer à prendre des décisions fatales au club? Je n’entre au vestiaire que pour encourager les joueurs ».
Pour ce qui est de la prise des grandes décisions, le vice-président fait savoir qu’il agit toujours en accord en avec son autorité hiérarchique, en l’occurrence, le Président du club qui était également présent à la conférence de presse.
???? Evariste Mukurahinda, vice président du club, mentionne néanmoins que la majorité des joueurs sont nouveaux, et que la cohésion de l’effectif n’est pas encore au rendez-vous, d’où certaines erreurs sur le terrain#Burundi #football https://t.co/Ah57Gs56t8
— Jimbere (@JimbereMag) September 18, 2020
L’absence de Saïdi Ntibazonkiza, un tour de couteau dans la plaie
Il est l’enfant du club. Son «come back» au club de son enfance durant la phase retour de la saison écoulée avait suscité l’espoirs chez les fans de Vital’O. Un retour qui avait fait du bien à Vital’O FC qui allait de mal en pis. Abdul Karim, un fervent supporter s’en rappelle : « Il a évité le pire à l’équipe. Nous n’avions pas de leaders pour raviver l’étoile de Vital’O. Bien plus, Saidi a ramené le public au stade. Vital’O a repris du poil de la bête grâce à lui. Je ne comprends pas comment les dirigeants du club peuvent écarter un joueur comme lui, lui qui a même mis la main à sa poche pour relever les finances du club ».
A ce sujet, M. Evariste a déclaré que personne ne peut et ne pourra jamais écarter Ntibazonkiza. « Vital’o FC est sa famille. On lui doit beaucoup. Seulement, il faut que le public sache qu’avant de jouer, il avait signé un contrat de prestation pour seulement la phase retour du dernier championnat. Il n’a pas encore renouvelé son contrat. Nous l’attendons à bras ouverts. Personne ne l’a chassé de sa famille ».
Avec la discrétion qu’on lui connaît, Saido Ntibazonkza, contacté au téléphone, n’a pas voulu en dire long. « Je n’ai pas à m’exprimer sur ce sujet. Pour le moment, je ne peux pas intervenir dans les affaires de Vital’O puisque je ne figure pas sur son effectif ».
Quant au grand rendez-vous du weekend prochain où Vital’O aura fort à faire face à Musongati de Gitega qui fait la pluie et le beau temps, le vice-président se dit optimiste et compte remporter les 3 premiers points de la saison. On ne peut que lui souhaiter bonne chance.