La Radio Fréquence Menya (RFM) et le CEBULAC présentaient ce 13 décembre six artistes chanteurs choisis comme « modèles de la nouvelle génération ».
Mugani Désiré connu sous le nom de Big Fizzo, Aboubakar Bizimana alias Sat-B, Nzigamasabo Vianney « Vichou » le leader de Peace & Love, Natacha Ngendabanka alias « La Namba » et Nzigamasabo Salum qui signe ses chansons Lolilo.
Et bien sûr « le grand-frère » Nimbona Jean Pierre dit Kidum, qui a reçu une mention spéciale pour son engagement artistique et le rôle d’inspirateur qu’il joue auprès de nombreux jeunes artistes.
Les grandes stars de la scène musicale burundaise étaient présentes au bar Pacha pour assister aux cérémonies d’annonce de ces noms, des artistes aux producteurs, en passant par les journalistes culturels et tous ceux qui participent au Buja Flavour.
Excellent Nimubona, le directeur de la RFM avait expliqué le nouveau concept que promeut la radio pour booster la musique burundaise, résumé par deux volets: « La création et la promotion des modèles de la musique burundaise. »
Pour lui, « nous devons bannir la mauvaise habitude de reconnaître la valeur d’un artiste le jour de son décès où nous abondons alors en éloges, vantant ses mérites alors que de son vivant il galérait sous nos regards indifférents », a précisé M. Nimubona.
D’une voix qui dissimulait mal sa colère, Cédric Bangui l’a par après illustré par le rappel de la fin tragique en pauvre hère qu’a connu Canjo Amissi: « Il est mort de la malaria suite à un manque de traitement. Lui qui avait tant donné pour redorer le blason du pays par son talent musical est parti incognito. »
La radio plus efficace
Citant une étude menée par l’ONG La Benevolencija selon laquelle 80% de la population burundaise utilisent la radio comme source d’information, le directeur de la RFM a expliqué les critères de sélection basés en grande partie sur la présence des artistes sur ce canal d’information: « Nous avons approché les présentateurs radios et leur avons demandé quels chanteurs sont les plus demandés sur leurs stations, surtout dans les émissions de dédicaces » dixit Excellent Nimubona. Le nombre et la qualité des concerts tenus à l’extérieur du pays a aussi pesé dans le choix de ces modèles.
Le second acte du concept de la RFM consistera en la distinction des « monuments vivants de la musique burundaise », ces chanteurs qui se sont « immortalisés par leur talent en traversant les époques de l’art musical » au Burundi.