Entre entrepreneuriat et employabilité, le PAEEJ multiplie des initiatives pour résorber la problématique du chômage des jeunes au Burundi. Depuis plus de quatre mois dans tout le pays, plus de 1800 jeunes chômeurs diplômés bénéficient des stages au sein de différentes institutions et entreprises grâce au PAEEJ, dans le but de faciliter leur insertion professionnelle.
A l’ère où décrocher ne fut ce qu’une opportunité d’immersion professionnelle relève du parcours du combattant, le Programme d’Autonomisation Economique et d’Emploi des Jeunes (PAEEJ) semble prendre les devants pour relever ce défi majeur.
Nous sommes dans la commune Gashikanwa, province Ngozi. 15 jeunes exercent des stages professionnels au sein de différentes unités de service dans les domaines variés notamment la comptabilité, l’agriculture moderne, l’élevage…
Aux termes de 2 sur 6 mois de stage, Cyriaque Bamporubusa, un des jeunes qui exerce un stage en technique de santé animale se dit satisfait déjà des compétences acquises : « En plus des notions techniques et surtout le partage d’expériences avec des vétérinaires de renom, le PAEEJ nous forme dans l’élaboration des projets bancables » Et de souligner : « Ce stage est la clé pour un avenir meilleur et je promets d’en faire bénéficier à ma communauté. »
Même son de cloche chez Révérienne Hatungimana qui, après 8 ans de chômage, a déniché une opportunité de stage grâce au PAEEJ. « Maintenant, je me considère comme une experte grâce à des connaissances acquises. L’idée de créer mon propre emploi me tente.»
Sur cette même lancée, le PAEEJ se démène pour offrir aux jeunes de toutes les autres provinces l’opportunité d’élargir leurs horizons. Province Makamba, Adonette Barengayabo suit un stage dans une ferme d’agriculture et d’élevage. Cette licenciée en Développement communautaire à l’Université du Burundi projette de monter sa propre ferme grâce à des notions apprises. «Désormais, je m’y connais dans la culture des pastèques. De la préparation des pépinières à la récolte, rien ne m’est étranger. A la fin du stage dans 4 mois, je monte ma propre ferme.»
Une initiative saluée…
Du coté des formateurs de ces jeunes, Jérôme Uwitonze, comptable de la commune Gashikanwa ne fait qu’apprécier l’initiative du PAEEJ. Selon lui, plusieurs jeunes lauréats des établissements scolaires et universitaires manquent un cadre adéquat de mise en pratique des notions acquises sur le banc de l’école. Jacqueline Mushemezamana, stagiaire dans le service de vétérinaire communal en province Ngozi, corrobore : « Cette initiative est louable et arrive à point nommé. Les écoles ne fournissent pas suffisamment de cadres d’apprentissage pratique et j’en suis témoin.»
Au total, 65 jeunes bénéficient aujourd’hui des stages de 1er emploi dans la commune Ngozi, selon Désiré Ayimpaye, animateur communal du PAEEJ à Ngozi. Il apprécie le partenariat entre le PAEEJ et les différentes institutions et entreprises dans la mise en œuvre de cette initiative. «Les jeunes s’épanouissent au sein de leurs milieux d’apprentissage. Nous nous réjouissons de leur attachement au travail ainsi que du savoir-faire déjà acquis. Cerise sur le gâteau, ces jeunes projettent de créer de l’emploi après leur expérience de stage.»
Théophile Nibizi, administrateur de la commune Gashikanwa salue également cette initiative du PAEEJ qui a aidé plusieurs jeunes de sa commune.
