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Publi-Reportage

IFDC au chevet de la qualité des sols acides

Le projet Dolomie connait une expansion significative sur les collines de la zone d’intervention et les résultats sont remarquables. Cette saison s’annonce prometteuse avec la distribution de cet amendement la démonstration de son usage efficace.
La saison culturale B2025 se profile à l’horizon tandis que les champs de maïs verdoyants s’étendent à perte de vue. Dans les provinces de Ngozi et Kayanza, il est rare de trouver des parcelles non embellies par cette céréale, qui suscite un intérêt croissant parmi les agriculteurs. Plus de jachère ni de rotation, et ce, suite à la galopante démographie qui donne lieu à une surexploitation des terres déjà exiguës.
D’un point de vue biologique, cette surexploitation accroît le taux d’acidité des sols, dégradant ainsi leur qualité et leur productivité. Il est donc impératif d’adopter des pratiques correctrices, telles que l’application de dolomie, qui sont essentielles pour revitaliser la production agricole.
Dans le cadre de sa mission de restauration des sols dont ressort le projet Dolomie, IFDC (International Fertilizer Development Center) a procède au lancement officiel de la distribution de dolomie respectivement dans la commune Ruhororo de la province Ngozi et dans les communes de Muruta et Kabarore de la province Kayanza.
Cette activité, qui marque le début de la saison culturale B2025 s’est déroulée avec éclat du 21 au 22 janvier 2025 sur les champs de démonstration préalablement identifiés.
Un remède pour le sol très acide

Lors de ces activités, Oscar Nduwimana, chef du projet Dolomie au sein de l’IFDC, a rappelé l’objectif de ce projet : « Après avoir diagnostiqué le sol burundais qui a révélé un taux d’acidité de 75 %, l’IFDC a fait de la lutte contre cette acidité sa priorité, en procédant à la distribution de dolomie dans 45 communes réparties sur 15 provinces. »
S’adressant à la population de Ruhororo, Oscar a précisé que la dolomie ne doit pas être considérée comme un substitut au fumier : « La dolomie est au sol ce que les médicaments sont pour le corps humain tandis que les engrais représentent la nourriture. » Ainsi, chaque intrant est irremplaçable et rien n’est à ignorer.  

Concernant l’usage de cet intrant, Vivia Barayavuga, animateur au sein de l’ADISCO, partenaire de l’IFDC dans la mise en œuvre de ce projet dans les communes de Ruhororo et Kabarore, note qu’après une application de la dolomie dans un champ, un agriculteur devrait attendre 2 ans pour le renouvellement.
En outre, les résultats du test du sol doivent dicter la dose à appliquer. Par exemple, a-t-il démontré, on appliquera 25 kg de dolomie sur un terrain de 25 mètres de longueur sur 15 mètres de largeur, dans un sol où le PH est de 5,4.


Bénéficiaire du projet pour la distribution de la saison culturale A, Gaudance Nshimirimana, cultivatrice de la colline Mutobo en commune Ruhororo et propriétaire d’un champ de maïs de 2 hectares, a témoigné de la valeur ajoutée de la dolomie : « Grâce à l’application de la dolomie, je réalise une nette différence pour l’apparence de mon champ et celle des saisons antérieures. » Bien qu’elle n’ait pas encore procédé à la récolte, cette dame espère une meilleure quantité par rapport aux années passées.
Une gratitude
De son côté, Canesius Nkundwanayo, directeur général de l’Agriculture et de l’Élevage, de la Vulgarisation et de la Mobilisation pour l’auto-développement au sein du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage, qui a salué les efforts de chacun pour accroître la production agricole, en particulier ceux de l’IFDC pour avoir cartographié l’acidité des sols burundais et initié la distribution de dolomie aux cultivateurs.
Pour Berchimas Nsaguye, administrateur de la commune Kabarore, l’initiative de l’IFDC est un tournant décisif pour la nouvelle ère de production agricole : « Nous accueillons à bras ouverts le projet de Dolomie, car il permettra aux agriculteurs de concrétiser le slogan : que chaque bouche ait à manger et chaque poche, de l’argent. » Optimiste, Il estime désormais que la production agricole connaîtra une augmentation considérable grâce à cette nouvelle pratique.
Rappelons que ce projet financé par le Royaume des Pays-Bas est mis en œuvre en partenariat avec les organisations ou sociétés locales telles que l’UCODE, l’ADISCO et s’étend sur 15 provinces parmi les 18 qui couvrent le pays.
 

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