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Femmes leaders: le soutien des époux, clé de leur réussite

Minani Marie Goreth est une cheffe de colline Kinga de la commune Gahombo et province Kayanza. Actuellement, elle brigue son deuxième mandat. Pour elle, cela a été possible grâce aux soutien et aux encouragements de son conjoint. Un modèle à suivre.

Elle a remporté les élections face à 7 hommes avec lesquels elle était en compétition. Contrairement aux autres femmes qui éprouvent des difficultés à cumuler ces fonctions avec leur rôle de femme au foyer, Mme Marie Goreth a réussi à trouver l’équilibre. Selon elle, un dialogue permanent avec son époux, l’entente mutuel, le partage des responsabilités du ménage expliquent son succès. Ajouter à cela, les formations du Centre de Developpement Familiale Communautaire (CDFC) et de Burundi Leadership Training Program (BLTP) qui sont venus renforcer ses capacités.

Selon Mujiji Joseph président de la Coalition des Hommes Contre les Violences Faites aux Femmes et aux Filles (CHOVIFE),les foyers solides le sont parce qu’il y a des femmes vaillantes qui les entretiennent. Si on considère leurs forces, elles peuvent même gouverner un pays. Elles sont le lien qui unit les familles « Agahivu kadacika gahuza imiryango ». Lorsque les hommes sont en train de trancher des différends, ils aiment dire que la nuit porte conseil. « Ngiye kubaza umutima (je vais prendre le temps pour réfléchir avec mon cœur) ». Et finalement ce cœur là c’est la femme.

Que faut-il faire pour que les hommes soutiennent leurs épouses en position de prise de décision ?

L’article 122 du Décret-loi N° 1/024 du 28 Avril 1993 portant réforme du code des personnes et de la famille est bien clair, les époux se doivent mutuellement fidélité, secours et assistance.

Les femmes doivent être sensibilisées pour leur faire comprendre que devenir chef ou être élu en tant que tel ne leur enlève pas leurs statuts de femmes au foyer, leur devoir en tant qu’épouses et mères des enfants. De même les hommes doivent comprendre qu’ils ne doivent pas devenir des esclaves de la culture. Ils doivent tirer de celle-ci des éléments positifs et bannir des éléments négatifs. Ils doivent servir de modèles. Les enfants doivent être éduqués depuis leurs bas âges que maltraiter l’autre est une infraction, qu’ils doivent avoir de bonnes manières depuis leurs bas âges. Ils doivent être éduqués équitablement comme le prévoit l’article 8 de loi N°1/13 du 22 Septembre 2016 portant prevention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre.

Ceux qui sont mariés doivent chercher ensemble ce qui pourrait faire avancer leur famille parce que la réussite de la femme ou de l’homme en tant que dirigeant dépend de la stabilité de leur famille. La famille est selon l’article 30 de la Constitution du Burundi la cellule de base naturel de la société. Quelqu’un qui ne se soucie pas de sa famille ne peut pas être un bon exemple entant que leader ou dirigeant.

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