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Esther Nish, la reine a su tenir les rênes

Son nom a circulé sur la toile tout au long de l’année 2021. Gros plan.

De son vrai nom, Nishimwe Esther, Nish naquit en 1997 à Kamenge dans la capitale économique du Burundi. Elle passa son enfance dans ce quartier de la partie septentrionale de Bujumbura. Elle fit l’Ecole Primaire de Gasenyi Kwananiya, termina ses études secondaires au Lycée Technique de la Plaine en 2017. Déjà, Esther avait embrassé la carrière musicale depuis 2010.

La musique, un héritage…

Ses premiers rancards avec les instruments de musique sont organisés par son père Matthieu Nassor, pasteur et soliste dans une église locale. Feu Nassor possédait l’art de composer de belles chansons qu’il transmit à ses enfants. 8ème d’une fratrie de 10 enfants, Esther, et ses trois frères garderont cet héritage et le cultiveront jusqu’à moissonner des fruits.

Plus tôt, le frère Timothée a.k.a Timmy Nassor enseigna la guitare à la petite Esther alors qu’elle finissait la 3ème primaire. Ils développèrent ensemble leur savoir-faire musical. L’adolescente fait ses premiers chants à l’église. Petit à petit, Esther commence à jouer dans des bars et des karaokés (ce qui lui coûtera un écartement forcé de la chorale). Rien ne l’arrête. En 2010, elle fait son entrée sur scène avec le premier morceau Ntuje kure yanje.

Elle sent que les portes tentent de s’ouvrir. Telle une libellule, Esther décollera sous le pseudo d’Esther Nish avec une maîtrise du piano, de la guitare acoustique, de la guitare solo et de la guitare basse.

Une diva de voix et d’expérience…

Le public est ébloui, on en parle : une fille qui chante tout en jouant la guitare. Un miracle pour les mélomanes burundais qui louent ce talent. De plus, Esther Nish est bénie d’une voix d’une diva qui convainc son public en style afrojazz.

Percer ? Le sort est jeté ! Comme tant d’autres artistes burundais, Esther Nish doit bosser dur pour se faire connaître du milieu artistique. Étant une femme, elle reçoit des reproches. L’Eglise crie au scandale, au mouton égaré, et la famille comprend à peine ce qui se passe.

En 2019, elle fait un cover de la chanson Telenovelas du célèbre Pierre Nimbona alias Kidumu. Epoustouflé par la prestation, ce dernier propose une collaboration avec la jeune fille. Le fruit de la rencontre: Umbamwo. Un hit. On chante, on danse, du nourrisson au vieillard. Le tube a déjà plus de 1,2 million de vues sur YouTube. Du hit, des collaborations s’en suivent grâce au management du label Bukiv lab. 2021, Esther Nish brille là où les autres étoiles somnolent.

2021, les projecteurs révèlent l’étoile

L’année débute comme 2020, avec la Covid-19 qui ne lâche pas l’atmosphère. Tout est contaminé, jusqu’à la suspension de toute activité de loisir, à part le sport. Les chanteurs se résignent au live sur Facebook, Instagram, … Mais leurs familles en souffrent. Ester Nish tente le coup. « Mon ultime souhait était de rester en contact avec mes fans et être constante. Du coup, je lançais un morceau tous les deux ou trois mois et faisais des live sur mes plateformes digitales. »

Elle lance Come and See, un éloge au pays natal qu’est le Burundi et l’Afrique en général. On en parle, les medias s’emparent de la vedette. Tant que son but n’est pas atteint, Esther Nish ne compte pas stopper son aventure. Juin 2021, elle s’inscrit au concert organisé par l’Institut Français du Burundi à l’occasion de la fête de la musique. Un succès! Esther poursuivra sa route vers le podium de la compétition Tagata na Primustar de la Brarudi de laquelle elle émergera troisième. La prochaine escale était fixée au salon de l’Escale Bantoo (International Women’s Voices Trade Show) réservé aux chanteuses faisant le live music qui s’est tenu en Octobre dernier à Kinshasa en RDC. « Pour 2022, je produirai un album à moi. Bien sûr il y aura des collabolations. Aussi, j’irai à l’étranger », promet-elle.

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