Ce jeudi 28 novembre 2019, le Ministère de l’Education procédait à l’évaluation de la mise en place d’écoles d’excellence au Burundi, à l’ENS. Pour Marie-Jeanne Ntakirutimana, assistante du ministre en charge de l’Education, « le bilan est satisfaisant à 97% au vu des attentes. Le classement de ces écoles au Concours national le prouve »
« Les cinq premières places que les 5 écoles d’excellence occupent au classement du concours national prouve la réussite de ce projet. C’est une unité de mesure pertinente car elle met ces écoles sur balance avec d’autres établissements ordinaires », notait Mme Ntakirutimana, lors de l’ouverture officielle des deux journées de réflexions sur le pas déjà franchi dans la mise en œuvre des écoles d’excellence.
Créées en 2016, les écoles d’excellences avaient pour mission de dispenser une formation de qualité aux meilleurs élèves. Les 5 écoles d’excellences ont été créées dans cinq régions scolaires pour les rendre plus accessibles. « Pour les régions scolaires regroupant quatre directions provinciales, il s’est avéré indispensable de créer deux classes de 7ème parallèles. Ce qui explique pourquoi on a 8 classes qui accueillent exactement 240 meilleurs lauréats du test de sélection organisé annuellement pour les 5 premiers élèves de toutes les classes de 6ème années des écoles publiques du pays. Les 10 ou 15 premiers au test de sélection sont admis à l’école d’excellence régionale selon que la région est constituée de 3 ou 4 DPE », a expliqué Hilaire Baransharitse, le vice-président du comité de pilotage des écoles fondamentale. Actuellement, 1287 élèves parmi lesquels 839 garçons et 448 filles sont inscrits dans les écoles d’excellence du pays.
Des conditions favorables ont été mises en place pour leur offrir un environnement propice à un apprentissage de qualité, comme l’a rappelé M. Baranshariste : « A côté de la sélection des élèves, les enseignants de ces écoles sont issus également d’une sélection rigoureuse. Ce ne sont que les meilleurs qui sont retenus parmi ceux qui remplissent les critères prédéfinis ».
Des limites budgétaires
On peut se poser la question de savoir pourquoi les écoles d’excellence ne comportent que des sections générales. Le vice-président du comité de pilotage indique que « les sections techniques exigent des investissements colossaux en équipements et en matériel que le ministère n’aurait pas pu supporter. Quant aux écoles paramédicales, le défis a été de trouver un corps enseignant disponible pour espérer atteindre les objectifs escomptés ».
Et d’ajouter que pour améliorer encore plus les conditions d’apprentissage, les écoles d’excellence sont en train d’être équipées en matériel informatique: « Cela a traîné du fait que le premier gagnant du marché a fourni des ordinateurs ne répondant pas aux standards convenus. Le Ministère a dû résilier le contrat et a lancé un autre appel d’offre ».
Une université d’excellence pour consolider l’enseignement de qualité
Dans l’optique d’offrir une formation académique qui puisse bonifier le niveau de formation des lauréats des écoles d’excellence, une université d’excellence spécifique va bientôt être créée. « Des études de création de cette université ont été menées et des commissions pour sa mise en place ont été constituées. Cette université accueillera les premiers lauréats à la rentrée académique prochaine. La construction des infrastructures exige du temps et des moyens que ne dispose pas le ministère, le plan est de réhabiliter une infrastructure publique qui sera équipée », a souligné M. Baransharitse.
Alors que d’aucuns pensaient que cette université d’excellence devrait aussi accueillir les meilleurs lauréats de l’Examen d’Etats, le vice-président de la commission de pilotage précise que cette université n’accueillera pas ceux qui auront fait les écoles ordinaires pendant leur cursus scolaire. « Dans l’idéal, les meilleurs devraient être mis dans les même conditions de travail. Mais comme l’université comportera des pôles d’excellences en fonction des sections des écoles fondamentales, seuls les lauréats des écoles d’excellence éligibles seront en premier temps », a-t-il indiqué.