En 2019, des employeurs reprochent encore à leurs salariées d’être enceintes. Oui, vous avez bien lu, en 2019! Pourtant, le Code du travail burundais est on ne peut plus clair. En son article 122, il stipule que «Toute femme enceinte dont l’état de santé a été constaté par un médecin peut suspendre le travail sans préavis.». Mais, la réalité dit autre chose. Inès, Amandine ou encore Ornella, de jeunes femmes qui attendaient follement leurs premiers enfants en ont vu de toutes les couleurs.
«Certains employeurs perçoivent une femme enceinte comme une charge encombrante», confiera Ornella, employée de banque. Un patron d’une entreprise reconnaîtra non sans gêne son attitude inopportune. «Engager une femme aussi qualifiée soit-elle n’est pas un bon investissement». Ainsi Cacher, cacher et encore cacher sa grossesse est le mot qui reviendra le plus souvent dans notre enquête. Et ce pour multiples raisons, rupture de contrant, licenciement abusif,…
Des témoignages des femmes en passant par celui du patronat, à la loi et à ses limites, Jimbere vous expose dans ce dossier le parcours de femmes enceintes pour qui, concilier travail et grossesse n’a rien ou presque de réjouissant.
Fort heureusement, de bonnes nouvelles dans ce numéro…Coach Dani, la sélectionneuse de l’équipe nationale de football féminine du Burundi des moins de 20 ans et celle des séniors, excelle dans son domaine et grimpe les échelons dans le coaching. Anaïse Mugisha retrace son parcours qui l’a fait atterrir sur le stage de la compétition Miss chic madame, avec comme critère de participation, avoir plus de 90 kg.
